septembre Barack Obama et Vladimir Poutine, à l'assemblee des Nations Unies, à New York le 28 septembre 2015 © REUTERS/Kevin Lamarque

Le dialogue entre Moscou et Washington « gelé à presque tous les niveaux »

Le Vif

Le dialogue entre la Russie et les Etats-Unis est « gelé à presque tous les niveaux », a affirmé mercredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, alors que les relations entre les deux pays traversent la pire crise depuis la fin de la Guerre froide.

« Le dialogue avec les Etats-Unis est gelé à presque tous les niveaux. Nous ne nous communiquons pas ou réduisons au minimum » les contacts, a assuré M. Peskov dans un entretien à la chaîne de télévision russe Mir-TV, dont des extraits ont été publiés par l’agence publique Ria-Novosti.

Les relations entre la Russie et les Etats-Unis connaissent de graves tensions en raison de leur opposition sur le conflit syrien et la crise ukrainienne.

De son côté, le porte-parole du département d’Etat, John Kirby, a assuré que « l’engagement diplomatique à l’égard de la Russie tenait toujours sur un grand nombre de questions », notamment sur le dossier syrien.

Depuis le début du mois, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s’est ainsi entretenu trois fois au téléphone avec son homologue américain, John Kerry, selon le ministère russe des Affaires étrangères.

« Le fait que nous avons des divergences significatives avec Moscou (…) est bien connu, mais il n’y avait pas de pause dans le dialogue », a souligné M. Kirby.

Cette détérioration de leur relation, inédite depuis la fin de la Guerre froide, a commencé après l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée en mars 2014 par la Russie, accusée ensuite par les Etats-Unis de soutenir les rebelles prorusses dans l’Est de l’Ukraine et frappée par des sanctions économiques américaines comme européennes.

Mercredi, la diplomatie russe a déclaré « regretter » la prolongation de ces sanctions la veille par le Trésor américain.

Ces tentatives de pressions sur Moscou « n’ont pas d’avenir et sont vouées à l’échec », a assuré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, en précisant que la Russie allait « naturellement » prendre des « mesures de rétorsion ».

Le président Vladimir Poutine, cité par les agences russes, a déploré pour sa part que les sanctions « désunissent les Etats et les empêchent d’unir leurs efforts dans la lutte contre le mal commun — le terrorisme », lors d’une réunion avec les responsables du parlement.

Après la victoire du milliardaire Donald Trump à la présidentielle américaine en novembre, M. Poutine avait toutefois dit espérer un « dialogue constructif » et un « travail mutuel » avec Washington « pour sortir les relations entre la Russie et les Etats-Unis de leur situation critique ».

Le Kremlin a ensuite indiqué que les deux hommes avaient lors de leur premier entretien téléphonique après l’élection de M. Trump, convenu de la nécessité de « normaliser » les relations américano-russes.

De son côté, M. Trump a plusieurs fois loué les qualités de dirigeant de Vladimir Poutine et dit espérer avoir une « très bonne relation » avec lui.

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