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Le conservateur Alejandro Giammattei élu président du Guatemala

Fort du dépouillement de plus des trois quarts des suffrages, le candidat de droite Alejandro Giammattei s’est déclaré vainqueur dimanche du second tour de l’élection présidentielle au Guatemala, face à son adversaire sociale-démocrate Sandra Torres.

Le tribunal électoral, faisant état de résultats préliminaires du second tour du scrutin « notoirement irréversibles », a confirmé son accession à la présidence.

Avec 95% des bulletins dépouillés, le Dr. Giammattei était crédité de 58,7% des suffrages, selon le décompte communiqué par le Tribunal suprême électoral (TSE). Le parti de son adversaire sociale-démocrate Sandra Torres a reconnu sa défaite.

Alejandro Giammattei a promis de combattre les criminels et les trafiquants de drogue à coup de « testostérone », et de rétablir la peine de mort. Comme son adversaire sociale-démocrate, il s’est prononcé contre le mariage homosexuel et la légalisation de l’avortement.

Se déplaçant à l’aide de béquilles en raison d’une maladie vieille de 40 ans, le médecin conservateur en est à sa quatrième candidature depuis 2007, à chaque fois pour des partis différents.

Elu sous les couleurs du parti de droite Vamos (Allons-y), M. Giammattei est redouté pour ses colères intempestives et incontrôlables.

Ancien directeur de l’administration pénitentiaire, il a lui-même connu la prison pendant 10 mois en 2010. Accusé dans une affaire d’exécution extrajudiciaire de huit détenus en 2006, il a été libéré faute de preuves mais est resté, dit-il, profondément marqué par cette expérience d’incarcération.

Le scrutin a été marqué par une forte absention, de plus de 55%, selon les résultats préliminaires. Plus de huit millions d’électeurs guatémaltèques étaient appelés à voter dimanche pour élire le successeur du président sortant Jimmy Morales, dont l’unique mandat de quatre ans a été entaché par de nombreux scandales.

La prise de fonction du nouveau président est programmée pour le 14 janvier 2020. Les électeurs rencontrés par l’AFP avaient beau être désabusés, ils ont l’espoir que leur nouveau président aura à coeur de venir à bout des trois plaies de leur pays : la corruption, la violence criminelle et la misère.

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