Trump et Erdogan le 11 juillet 2018 à Bruxelles © Reuters

La Turquie réaffirme ses positions, faisant fi des menaces de Trump

Le Vif

La Turquie a affirmé lundi qu’elle continuerait de combattre une milice kurde en Syrie soutenue par Washington, faisant fi des avertissements de Donald Trump menaçant de « dévaster » l’économie turque en cas d’attaque d’Ankara sur les forces kurdes après le retrait américain.

La Turquie menace depuis plusieurs semaines de lancer une nouvelle offensive contre les Unités de protection du peuple (YPG), un groupe armé kurde considéré comme « terroriste » par Ankara mais appuyé par Washington dans la lutte contre l’organisation Etat islamique (EI).

Mais si l’armée turque attaque les forces kurdes après le retrait américain de Syrie, les Etats-Unis vont « dévaster la Turquie économiquement », a mis en garde dimanche sur Twitter Donald Trump, appelant par ailleurs les Kurdes à ne pas « provoquer » Ankara.

Répondant directement au tweet du président américain, le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, a déclaré : « M. @realDonaldTrump les terroristes ne peuvent pas être vos partenaires et alliés (…) Il n’y a aucune différence entre l’EI (…) et les YPG. Nous continuerons de les combattre tous ».

https://twitter.com/ikalin1/status/1084600728512016386Ibrahim Kalinhttps://twitter.com/ikalin1

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Les YPG sont l’un des principaux sujets de discorde entre la Turquie et les Etats-Unis, deux alliés au sein de l’Otan dont les relations se sont sensiblement dégradées depuis 2016.

L’annonce initiale en décembre du retrait américain de Syrie avait été saluée par Ankara qui ne cache pas son intention de lancer une offensive contre les YPG pour éviter la formation, à ses portes, d’un embryon d’Etat kurde susceptible de raviver les velléités séparatistes kurdes en Turquie.

Mais Ankara avait par la suite réagi vivement à des informations selon lesquelles Donald Trump envisageait de conditionner le retrait des soldats américains à la sécurité des combattants kurdes.

Une visite la semaine dernière à Ankara du conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton n’a pas permis de surmonter les désaccords entre les deux pays.

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