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La tuerie de Californie était « un acte de terrorisme »

La fusillade meurtrière perpétrée par un couple mercredi en Californie était un « acte terroriste », a déclaré dimanche le président Barack Obama à la Maison Blanche.

« Il n’y a pour l’instant aucune indication que les tueurs aient été dirigés par un groupe terroriste depuis l’étranger », a assuré M. Obama. « Mais il est clair que ces deux personnes avaient suivi la voie délétère de la radicalisation », a-t-il ajouté, lors d’une allocution solennelle dans le Bureau ovale.

Le président américain a également promis de traquer les terroristes partout où il se trouvent, en appelant notamment les groupes de technologie à rejoindre cette lutte. « Nous allons détruire le groupe Etat islamique et toute autre organisation qui chercherait à nous nuire », a-t-il assuré, avant d’appeler les musulmans à lutter contre les « idéologies extrémistes ».

« Traquer les terroristes »

« La menace du terrorisme est réelle, mais nous la vaincrons. Nous détruirons l’EI et toute autre organisation qui chercherait à nous nuire », a lancé le président américain lors d’une allocution solennelle depuis le Bureau ovale. Reconnaissant que nombre d’Américains se demandaient s’ils étaient face à « un cancer » sans traitement, le président des Etats-Unis a appelé ses compatriotes à ne pas céder à la peur ou à la tentation de stigmatiser les musulmans.

« L’EI ne parle pas au nom de l’Islam, ce sont des voyous, des tueurs », a-t-il martelé depuis un pupitre installé dans le Bureau ovale, appelant à considérer les musulmans comme des « alliés » plutôt qu’à « les repousser à travers la suspicion ou le haine ». Pour autant, a-t-il souligné avec force, les musulmans doivent aussi assumer leurs responsabilité et lutter — sans chercher d’excuses — contre les « idéologies extrémistes » qui ont progressé au sein de certaines de leurs communautés.

Sans annoncer d’inflexion dans sa stratégie de lutte face à l’EI, il a réitéré que les Etats-Unis ne se laisseraient pas entraîner dans une « longue et coûteuse » guerre au sol en Irak et en Syrie, où une coalition menée par Washington bombarde les djihadistes depuis plus d’un an.

« Nous ne réussirons pas si nous abandonnons nos valeurs ou si nous cédons à la peur », a martelé M. Obama soulignant que, en tant que père de famille, il comprenait l’inquiétude de nombre de familles américaines après la fusillade de San Bernardino.

C’est la troisième fois seulement que M. Obama s’exprimait depuis le Bureau ovale: la première eut lieu en juin 2010, après la marée noire dévastatrice dans le Golfe du Mexique, la deuxième en août 2010 pour la fin des opérations de combat en Irak.

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