© humanrights.ch

La Suisse connait une recrudescence des cas de racisme

Le nombre de cas de racisme « anti-Noirs et anti-musulmans », touchant surtout les hommes, a été en augmentation en 2010 en Suisse, selon un rapport publié lundi qui dénonce des discours politiques favorisant « l’exclusion et la xénophobie ».

« Ces dernières années, une partie des élus se sont employés à nier la présence du racisme dans notre société », explique le document publié conjointement par la Commission fédérale contre le racisme (CFR), structure nationale indépendante, et l’ONG humanrights.ch.

« Ce faisant, ils créent un terrain favorable à l’exclusion et à la xénophobie: le seuil d’inhibition pour les actes de dénigrement commis par des particuliers, parfois même envers des groupes de population tout entiers, s’en trouve abaissé ».

La CFR a été créée en 1995 par le gouvernement à la suite de la ratification par la Suisse de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CERD).

Pour la CFR et humanrights.ch, ce contexte marqué notamment par le vote contre la construction de minarets ou encore celui sur le renvoi des criminels étrangers, n’est pas sans lien avec l’augmentation des cas de racisme en 2010.

En particulier contre les musulmans, premières victimes parmi les 178 incidents de racisme répertoriés en Suisse.

Les secondes victimes reste les populations noires dont la majorité sont originaires d’Afrique sub-saharienne.

Selon le rapport, les incidents « vont du racisme subtil ordinaire aux blessures corporelles », même si la majorité des discriminations ont pris la forme de « déclarations verbales dénigrantes, blessantes ou injurieuses ».

Levif.be avec Belga

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