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La longue liste des « virés » de Donald Trump

Le Vif

La démission de Scott Pruitt, ministre de l’Environnement du gouvernement Trump, ne fait qu’allonger une liste de ministres, conseillers ou stratèges à avoir quitté le navire, 17 mois après l’entrée en fonction du 45e président américain.

Du porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer à la directrice de la communication et confidente de Donald Trump Hope Hicks, en passant par Rex Tillerson, secrétaire d’Etat, ils sont nombreux à avoir quitté le président. Voici les principaux:

Scott Pruitt, ministre de l’Environnement

En deux tweets, sans mentionner les scandales entourant son ministre de l’Environnement, Donald Trump a annoncé avoir accepté la démission de Scott Pruitt, le 5 juillet. Le dirigeant de l’agence de protection de l’environnement (EPA), ayant minutieusement détricoté le bilan environnemental de Barack Obama, était englué dans une cascade de scandales liés à son train de vie et à son utilisation des fonds publics. C’est le numéro deux de l’EPA, Andrew Wheeler, qui assurera l’intérim.

H.R. McMaster, conseiller à la sécurité nationale

Le général trois étoiles a été remplacé à son poste de son conseiller à la sécurité nationale par le très conservateur John Bolton le 22 mars. Dans un tweet, Donald Trump a annoncé ce départ attendu, tant la position de McMaster était affaiblie. En février, le président l’avait réprimandé – déjà sur Twitter – après que McMaster avait estimé « irréfutables » les preuves d’une ingérence de Moscou dans l’élection américaine.

Rex Tillerson, secrétaire d’Etat

L’ancien PDG d’ExxonMobil a été limogé de son poste de chef de la diplomatie le 13 mars, après des mois de tensions et d’humiliations de la part de M. Trump sur la stratégie diplomatique américaine, que ce soit sur l’Iran ou la Corée du Nord. Censé porter la parole des Etats-Unis, l’ancien patron était souvent coupé des processus de décision. L’un de ses proches a d’ailleurs expliqué qu’il n’avait pas parlé au président avant son éviction, annoncée sur Twitter.

Gary Cohn, conseiller économique

Cet ancien patron de la banque d’investissement Goldman Sachs a quitté son poste de conseiller économique principal du président le 6 mars pour protester contre la décision du dirigeant d’imposer de nouveaux droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium, ultime goutte d’eau après plusieurs désaccords de fond entre lui et M. Trump.

Steve Bannon, stratège

Le « président Bannon », comme était surnommé ce discret mais très influent conseiller de l’ombre, a joué un rôle crucial dans la dernière ligne droite de la présidentielle remportée par Donald Trump, lorsqu’il a donné un virage résolument populiste à la campagne du milliardaire.

Proche de l’extrême droite, sa cohabitation avec d’autres ténors à la Maison Blanche a tourné à la guerre interne mais, même déchu, il a assuré qu’il continuerait à se battre « pour Trump ». Il a démissionné le 18 août après 210 jours à son poste.

Reince Priebus, secrétaire général

Ancien président du parti républicain, le discret Reince Priebus avait hérité du rôle stratégique de « chief of staff », le secrétaire général de la Maison Blanche. Mais il n’a jamais réussi à imposer la discipline parmi les collaborateurs du président. Il a quitté le navire le 31 juillet après 189 jours, face au manque de soutien de son chef.

Michael Flynn, le conseiller

L’ex-conseiller à la sécurité nationale n’a tenu que 22 jours. Ancien chef du renseignement militaire américain très apprécié de Donald Trump, Michael Flynn a fait les frais, le 13 février, de l’affaire russe, dont il est l’un des principaux protagonistes. Il avait été remplacé par H.R. McMaster.

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