Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a jugé qu’il s’agissait « potentiellement d’un crime contre l’humanité ». Le jeudi 17 mars, des tirs à l’arme lourde attribués aux forces du président sortant Laurent Gbagbo ont fait de 25 à 30 morts parmi les habitants du quartier d’Abobo à Abidjan, un fief des partisans du président élu Alassane Ouattara.
Dans l’ouest du pays, les combats entre les deux camps ont repris. La rébellion des Forces nouvelles, proche de Ouattara, a conquis le lundi 21 mars une cinquième localité à ses adversaires, Bioléquin. Bref, la guerre civile a repris dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, à nouveau déchiré depuis l’élection présidentielle du 28 novembre qui a vu la victoire d’Alassane Ouattara contestée par le camp de Laurent Gbagbo. Or, la communauté internationale semble impuissante ou indifférente. Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a estimé que la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire « devait remplir son rôle plus efficacement ». Une porte-parole d’Alassane Ouattara a appelé l’ONU à « passer à l’action » pour « protéger les civils », une supplique qui résonne comme les cris d’alarme lancés par les habitants de Benghazi en Libye…
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