Le vice-ministre grec de l'intérieur Nikos Toskas. © AFP/Louisa Gouliamaki

La Grèce est contre la fermeture des frontières malgré l’infiltration de djihadistes

L’infiltration de certains djihadistes dans le flux migratoire ne justifie pas la « fermeture des frontières », a affirmé vendredi Nikos Toskas, vice-ministre grec de l’Intérieur.

« Il faut résoudre le problème en amont, dans les zones de guerre, ce qui cause le départ des gens », a jugé Nikos Toskas, dont le pays est la principale porte d’entrée des migrants en Europe. Au moins deux des kamikazes des attentats de Paris le 13 novembre sont passés par une île grecque.

Certains pays comme la France souhaitent la limitation du nombre de migrants qui arrivent en Europe tandis que d’autres sont en faveur d’un filtrage comme c’est le cas actuellement de la Serbie ou de la Slovénie, qui autorisent seuls les Syriens, les Irakiens ou les Afghans à traverser leur territoire.

« Nous sommes contre les barrières et contre la fermeture des frontières », a souligné Nikos Toskas, rappelant la mise en garde récente du Haut-Commissaire de l’ONU aux réfugiés contre l’amalgame entre migrants et terrorisme. « Il ne faut pas oublier l’aspect humanitaire des migrants au nom du terrorisme », a-t-il insisté.

Interrogé sur la possibilité du passage d’Abdelhamid Abaaoud, organisateur des attentats de Paris, Nikos Toskas a répondu que « ce serait trop risqué de faire des hypothèses (…) et dire que trois, quatre ou cinq » djihadistes sont passés par la Grèce.

Le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait indiqué la semaine dernière qu’un service de renseignement d’un pays hors UE, avait signalé à Paris, après les attentats, avoir eu connaissance de la présence en Grèce d’Abaaoud, mais Athènes avait alors répondu « qu’aucune preuve » n’existait sur ce passage.

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