Jean-Luc Mélenchon © BELGAIMAGE

La gauche radicale européenne s’organise

La plateforme « Maintenant le peuple! », créée en avril par trois partis de la gauche radicale européenne, LFI (France), Podemos (Espagne) et le Bloco de Izquerda (Portugal), s’est élargie mercredi à Bruxelles à trois partis de Finlande, Danemark et Suède.

Les trois partis qui ont rejoint Maintenant le peuple!, afin de proposer une « véritable alternative » pour les élections européennes de 2019, sont le danois Alliance Rouge-Verte, le suédois Parti de Gauche et le Finlandais Alliance de gauche.

« Ensemble, nous, forces progressistes, voulons un nouveau projet pour les peuples européens », affirme le texte de leur déclaration commune, présentée lors d’une conférence de presse à Bruxelles et transmise par La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon à l’AFP à Paris.

Opposés aux « politiques d’austérité » qui « n’ont résolu aucun des problèmes structurels » responsables de la crise financière de 2008, les signataires veulent « d’autres règles européennes, libérées du dogme de la libéralisation du marché, des règles qui placent l’humain et la planète d’abord ».

« Il est temps de rompre avec les traités européens antidémocratiques » et de « construire un nouvel ordre qui réfute l’austérité forcée et la promotion du dumping social et fiscal », ajoutent les signataires qui plaident « pour un changement fondamental ».

« Nous offrons une véritable alternative », affirment-ils, en développant leur programme: lutte « contre le dumping social et pour des droits sociaux sécurisés », pour « une justice fiscale et un système financier équitable », « contre le changement climatique et pour la durabilité écologique », pour « l’égalité et les droits des femmes ».

Rejetant les accords de libre-échange, ces partis se déclarent également opposés « à la militarisation de l’Union européenne » et ont « la ferme intention de sortir de l’Otan », a ajouté le chef de LFI.

Les six partis s’engagent à collaborer et faire campagne dans l’Union européenne sur ces questions.

« Nous sommes la seule alternative », a affirmé M. Mélenchon, les socialistes européens selon lui ne pouvant être une alternative car liés « aux partis de droite depuis toujours ». Son collègue espagnol Miguel Urban (Podemos) veut « changer une Union européenne qui a déclaré la guerre aux droits de l’homme », Malin Bjork (Parti de gauche, Suède) dénonçant également « la politique raciste et xénophobe » de l’UE.

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