François Hollande © BELGAIMAGE/Jacques Demarthon

La France promet 8 milliards d’euros d’investissements dans le cadre du plan Juncker

Le président français, François Hollande, a annoncé vendredi que la France allait engager huit milliards d’euros d’investissements dans le cadre du plan Juncker.

« Pour faire un effet levier, le plan Juncker doit appeler d’autres contributions – des contributions publiques, des contributions financières, des contributions privées – et j’ai annoncé que la France allait, par la Caisse des dépôts et la Banque publique d’investissement (BPI), y ajouter huit milliards d’euros », a déclaré M. Hollande en présence du président de la Banque européenne d’investissement (BEI), Werner Hoyer, dans le cadre d’une visite officielle au Luxembourg.

L’objectif est de « faire en sorte que ces financements puissent être immédiatement utilisés, notamment grâce à des formules de préfinancement que la Banque européenne d’investissement va mettre en place », a-t-il précisé.

Ces huit milliards permettront de « co-financer des projets sélectionnés dans le cadre du plan d’investissement lancé par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker », d’un montant de 315 milliards d’euros, a précisé un dirigeant de la BEI.

Mardi, l’Allemagne a promis cinq milliards d’euros supplémentaires pour des investissements au niveau des communes d’ici 2018, quatre mois après avoir déjà annoncé 10 milliards d’investissements, notamment dans les infrastructures.

Fin février, l’Espagne avait elle aussi promis 1,5 milliard, via des cofinancements de projets. Mais nombre de gouvernements européens rechignent à s’engager. Jeudi, lors d’une conférence à Bruxelles, M. Juncker avait souligné cette situation.

Rappelant les annonces récentes de Berlin et de Madrid, il avait indiqué avoir « invité la France à faire de même ». Le président de la Commission européenne a présenté son plan fin 2014 afin de relancer la croissance et l’emploi, et de soutenir la reprise en Europe. Il prévoit la mise en place d’un « Fonds européen pour les investissements stratégiques » (FEIS), destiné à mobiliser 315 milliards d’euros sur trois ans en comptant sur un effet de levier.

Mais le Fonds est pour l’instant uniquement financé par la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement (BEI), à hauteur de 21 milliards d’euros. Les Etats n’y ont pas contribué directement et préfèrent s’engager sur du cofinancement de projets nationaux.

La Commission a adopté en janvier une proposition législative sur le FEIS dont elle espère l’adoption par le Parlement européen et les États « d’ici juin », afin de lancer les premiers projets le plus rapidement possible.

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