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La dernière ligne droite vers le Conseil de sécurité

A partir du mois de janvier, la Belgique prendra place autour de la prestigieuse table du Conseil de sécurité de l’ONU. Pour la diplomatie et le gouvernement belges, le lancement de la nouvelle année de travail des Nations unies la semaine prochaine, à New York, sera donc largement dominée par son entrée imminente dans le centre névralgique de la politique internationale.

L’ouverture de l’Assemblée générale des Nations unies constitue chaque année la grand-messe de la diplomatie internationale. Les présidents, Premiers ministres et ministres des 193 Etats membres se penchent sur les points chauds politiques de la planète, se rencontrent dans les hôtels new-yorkais pour des réunions bilatérales et participent à des conférences, « side-events », réceptions ou déjeuners de travail.

Pour la Belgique, Etat membre fondateur de l’institution, cette 73e Assemblée générale revêt un caractère encore plus important que d’habitude. En juin, les Etats membres de l’ONU l’ont désignée pour occuper l’un des sièges non-permanents du Conseil de sécurité, en 2019 et 2020.

La machine diplomatique belge fonctionne à plein régime depuis un certain temps et le gouvernement passe également à la vitesse supérieure désormais. A l’agenda du Premier ministre Charles Michel et du ministre des Affaires étrangères Didier Reynders figurent de nombreuses rencontres bilatérales, notamment avec leurs collègues des pays qui siégeront avec la Belgique. La participation de membres du gouvernement à plusieurs « side-events » doit aussi dévoiler les priorités internationales du pays.

Le ministre Reynders se rendra, lundi matin, à un sommet sur la paix organisé en l’honneur du centenaire de la naissance de Nelson Mandela. Dans le courant de la semaine, le Vice-Premier MR participera également à des évènements dédiés entre autres au sort des enfants dans les conflits armés et au droit international. Le Premier ministre sera lui présent à un déjeuner de travail sur la région des Grands Lacs ainsi qu’à un sommet sur le climat avec le président français Emmanuel Macron et l’ancien maire de New York Michael Bloomberg.

Charles Michel commencera sa visite à New York avec une réception du président américain Donald et son épouse Melania Trump. Contrairement à ses homologues russe et chinois, Vladimir Poutine et Xi Jinping, le président américain se rendra à l’Assemblée générale des Nations unies. Son comportement sera scruté avec attention en raison de son unilatéralisme peu orthodoxe après le retrait américain de l’accord de Paris sur le climat, de l’Unesco et de l’accord nucléaire avec l’Iran.

Mardi matin, Donald Trump s’exprimera devant l’Assemblée générale, où il avait menacé le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un l’année dernière. Il pourrait cette fois s’en prendre à l’Iran. Mercredi matin, Donald Trump, critique notoire de l’ONU, dirigera aussi une session du Conseil de sécurité consacrée à la non-prolifération des armes de destruction massive. Le Premier ministre belge y a été invité en tant que nouveau membre, avant que la Belgique n’obtienne officiellement le statut d’observateur à partir d’octobre. Charles Michel prendra la parole devant l’Assemblée générale jeudi à 20 heures, heure belge.

Le ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo, se rendra également au siège des Nations unies durant quelques jours, notamment pour soutenir une initiative éducative de l’Unicef. La signature de nouveaux accords généraux avec la Guinée et le Rwanda figurent en outre à son agenda.

La ministre de la Santé Maggie De Block traversera par ailleurs aussi l’Atlantique étant donné que la santé fait partie des principaux thèmes au programme. Elle présentera entre autres les pratiques belges lors d’un événement de haut niveau sur la lutte contre la tuberculose.

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