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L’extrême gauche suisse estime que la Confédération doit accorder l’asile à Snowden

Le Vif

La Suisse doit accorder l’asile à Edward Snowden, demandent vendredi le POP & Gauche en mouvement, les fers de lance de l’extrême gauche dans la Confédération. En dévoilant un programme illégal d’espionnage, l’Américain s’est mis en danger pour répondre « à l’impératif moral » de sa conscience, font-ils remarquer.

Comme des millions de gens dans le monde, la grande majorité des Suisses ne peut que saluer le courage d’Edward Snowden, affirme un communiqué du POP & Gauche en mouvement. Ces formations dénoncent depuis des années les possibilités d’espionnage à grande échelle des Etats-Unis. Ses révélations, Edward Snowden les a faites dans le but unique de protéger les populations contre les intrusions massives de son gouvernement, poursuit le communiqué.

L’Office fédéral des migrations a indiqué vendredi qu’aucune demande d’asile ou de visa humanitaire n’avait été reçue à ce jour par la Suisse de la part d’Edward Snowden. Bloqué depuis le 23 juin dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou, l’informaticien américain a demandé l’asile à une vingtaine de pays. La Suisse avait été mentionnée parmi ceux-ci, le 2 juillet, par le site WikiLeaks.

Snowden a fait des demandes d’asile L’ex-consultant de l’Agence nationale de la sécurité américaine Edward Snowden, recherché pour espionnage par les Etats-Unis et bloqué depuis 13 jours dans un aéroport de Moscou, a demandé l’asile à six nouveaux pays, a annoncé vendredi WikiLeaks, sans dire de quels pays il s’agit.

Edward Snowden, qui avait précédemment fait des demandes auprès de 21 pays, « a demandé l’asile auprès de six autres pays », indique le site fondé par Julian Assange sur son compte Twitter. Ce site, à l’origine de la divulgation de centaines de milliers de documents secrets, a précisé qu’il ne divulguerait pas « pour le moment » les noms des six pays qu’Edward Snowden a sollicités, « de crainte d’une tentative d’ingérence de la part des Etats-Unis ».

La situation du fugitif américain, à l’origine de révélations fracassantes sur un programme américain secret de surveillance des communications mondiales, s’enlisait vendredi, après le rejet de ses demandes d’asile par de nombreux pays. La France et l’Italie ont fait savoir jeudi qu’elles ne l’accueilleraient pas, emboîtant ainsi le pas à l’Allemagne, au Brésil, à la Norvège, l’Inde, la Pologne, l’Islande, l’Autriche, la Finlande, aux Pays-Bas et à l’Espagne. Le jeune homme de 30 ans avait renoncé à demander l’asile à la Russie après que le président Vladimir Poutine eut exigé de lui qu’il cesse ses révélations qui font « du tort » aux Etats-Unis.

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