Le Parlement européen donne son feu vert à la principale enveloppe de relance de l'UE © belga

L’accord post-Brexit approuvé par le Parlement européen

Le Parlement européen en plénière a approuvé l’accord post-Brexit conclu par Londres et Bruxelles en fin d’année dernière. Les résultats du vote, qui a eu lieu mardi, ont été annoncés mercredi: 660 voix pour, 5 contre et 32 abstentions.

Le vaste accord, « commercial et de coopération », est en réalité déjà entré en vigueur au 1er janvier dernier, mais de manière provisoire. Le feu vert du Parlement européen va permettre de rendre cette application définitive.

En décembre 2020, ce n’est qu’en dernière minute, à quelques jours de la fin de la « période de transition », que les négociateurs des deux camps avaient annoncé avoir trouvé un terrain d’entente. Mais il ne restait qu’une semaine avant que le Royaume-Uni ne quitte le marché unique et abandonne l’ensemble des règles européennes, un temps trop court pour que le Parlement européen puisse prendre connaissance de ce lourd document (plus de 1.000 pages) et se prononcer. On avait donc décidé d’une période d’application provisoire de cet accord « post-Brexit », période qui arrive à échéance en fin de ce mois d’avril.

L’approbation (large) des eurodéputés était attendue. Les élus ont cependant associé leur vote d’une résolution, via laquelle ils rappellent que le Brexit est, selon eux, « une erreur historique ». Les parlementaires rappellent également la position inconfortable dans laquelle ils ont été placés par la conclusion in extremis de cet accord, sans temps suffisant pour un feu vert parlementaire a priori. Et ils réitèrent leur appel à Londres à respecter pleinement l’accord de retrait et son « protocole nord-irlandais », au centre de vives tensions depuis des mois.

Récemment, le gouvernement britannique a décidé de postposer l’entrée en vigueur de certaines obligations et contrôles (douane, certificats sanitaires) prévus par ce protocole, sur des produits passant de Grande-Bretagne vers l’Irlande du Nord, devenue porte d’entrée du marché unique. Il s’agit de mesures unilatérales qui constituent une « violation de l’accord de retrait », mettent en garde les élus européens, qui y voient « une menace pour l’intégrité du marché unique ».

Contenu partenaire