L'investiture en images
Les images les plus marquantes de cette journée historique sont à voir en cliquant ici.

Trump a écrit une lettre "très aimable"
Le président américain Joe Biden a affirmé mercredi que son prédécesseur Donald Trump lui avait laissé avant de s'envoler pour la Floride une lettre "très aimable".
"Le président a écrit une lettre aimable", a déclaré M. Biden depuis le Bureau ovale lors de la signature de ses premiers décrets. Le nouveau président des Etats-Unis n'a pas voulu donner plus de détails, soulignant que cela relevait du domaine "privé".

Biden entre à la Maison Blanche
Précédée d'une fanfare et d'un cortège militaire, sa limousine s'est avancée jusqu'aux abords de la présidence, dans une ville de Washington aux allures de camp retranché. Le démocrate a franchi les derniers mètres à pied entouré par toute sa famille.

Une Bible XXL
Pour sa prestation de serment, Joe Biden a choisi de poser sa main gauche sur sa bible familiale du XIXe siècle, un volumineux grimoire aux pages jaunies par le temps dont se sont entichés les internautes. Photographié sous certains angles, l'ouvrage semble avoir une taille démesurée. "Regardez-donc la taille de cette bible", s'est amusé un spectateur. "C'est de la police 72?", a rigolé un autre.

Les moufles de Sanders
Parmi les rares invités à la cérémonie d'investiture de Joe Biden, son ex-rival à la primaire démocrate, le sénateur "socialiste" Bernie Sanders, s'est distingué par sa tenue hivernale rustique, qui a instantanément fait le bonheur des réseaux sociaux. Avec sa canadienne kaki et ses moufles tricotées à motifs, une enveloppe kraft glissée sous son bras, ce "grand-père du Vermont" avait un look de trappeur en contraste saisissant avec celui très formel des autres convives. Et a automatiquement été détourné en mèmes, des images humoristiques. "Bernie est venu à l'investiture juste parce que c'était sur sa route pour aller chercher son ordonnance à la pharmacie", a raillé un internaute. Sa femme Jane O'Meara Sanders a confié que la doudoune était un cadeau de Noël de leur fils: "Une doudoune du Vermont, des moufles du Vermont, le bon sens du Vermont!", a-t-elle salué.

Le plan de Biden contre le changement climatique
Pour combattre le changement climatique, le président Joe Biden va réengager les Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat, et doit selon toute vraisemblance bloquer la construction d'un oléoduc, au risque de froisser ses relations avec le Canada. Mais après quatre ans de présidence Trump, les experts estiment qu'il incombe aussi au démocrate de restaurer la crédibilité des Etats-Unis sur la scène internationale, en affichant des objectifs concrets sur la manière d'atteindre la neutralité carbone dès 2050. Pour cela, Joe Biden prévoit de réunir les dirigeants des nations les plus polluantes pour un sommet où il entend convaincre ces pays de revoir à la hausse leurs engagements. La nouvelle administration prévoit ainsi d'imposer des limites strictes en matière de méthane pour les nouvelles infrastructures pétrolières et gazières, a indiqué à Vox un porte-parole de l'équipe de transition du président élu, Jamal Brown.Et si John Kerry représentera l'Amérique dans les négociations internationales sur le climat, les affaires intérieures seront menées par Gina McCarthy, première conseillère nationale sur l'environnement.
Il existe de nombreuses mesures à la portée du démocrate pour effacer les dommages environnementaux causés par son prédécesseur. Joe Biden peut notamment rétablir la série de réglementations environnementales annulées par Donald Trump - des normes d'émissions des voitures à la pollution atmosphérique industrielle, tout en dévoilant de nouvelles normes comme la protection de 30% des terres et des eaux américaines d'ici 2030.
Trois anciens présidents et un nouveau

Biden se recueille au cimetière militaire d'Arlington avec trois de ses prédécesseurs
Le président américain Joe Biden s'est recueilli mercredi sur la tombe du soldat inconnu au cimetière national d'Arlington, près de Washington, avec trois de ses prédécesseurs.
Les démocrates Bill Clinton et Barack Obama, tout comme le républicain George W. Bush, qui avaient assisté à sa prestation de serment un peu plus tôt, l'encadraient pour cette dernière étape avant son entrée à la Maison Blanche.
Dans un court hommage aux soldats tombés pour les Etats-Unis, Joe Biden a fait un salut militaire et sa vice-présidente Kamala Harris s'est tenue la main sur le coeur devant une couronne de fleurs, tandis qu'un orchestre militaire entonnait l'hymne national. Ils sont ensuite entrés dans le monument avec leurs conjoints, les anciens présidents et les anciennes Premières dames, Hillary Clinton, Laura Bush et Michelle Obama. Dans ce cimetière sont enterrés les héros de la patrie américaine et deux présidents, notamment John F. Kennedy. Le président sortant Donald Trump était le grand absent, ayant décliné de participer à la cérémonie d'investiture de son rival, contrairement aux usages. Quant au démocrate Jimmy Carter, à 96 ans, il n'a pas pu faire le voyage pour Washington.

Valse à deux temps pour le transfert des codes nucléaires
Les codes nucléaires ont été remis mercredi, comme il se doit, au nouveau président des Etats-Unis Joe Biden, mais pour la première fois de l'Histoire, ce transfert habituellement discret a nécessité une chorégraphie en deux temps.
Parce que Donald Trump a refusé de participer à la cérémonie de son successeur, fait sans précédent depuis 150 ans, le transfert des codes qui se fait habituellement discrètement, sur la tribune de l'investiture, a nécessité cette année deux exemplaires du "football" nucléaire, cette valise contenant tous les éléments nécessaires à une frappe nucléaire, et qui accompagne le président américain en toutes circonstances.
Mercredi matin, lorsqu'il s'est envolé de la base militaire d'Andrews, près de Washington, pour rejoindre sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, Donald Trump était encore président et à ce titre, suivi d'un aide militaire transportant le fameux "football". Il possédait encore une petite carte en plastique contenant les codes nucléaires, surnommée le "biscuit". Mais au même moment à Washington, un autre aide militaire, porteur d'une autre valise et d'un autre "biscuit", a pris place sur la tribune érigée sur les marches du Capitole pour l'investiture de Joe Biden. Et à midi pile, alors que traditionnellement, l'aide militaire du président sortant donne la valise à l'aide militaire du nouveau président, le "biscuit" de Donald Trump a simplement été désactivé, comme une carte de crédit arrivant à expiration. Et un nouveau "biscuit" attribué à Joe Biden a été activé à Washington, donnant officiellement au 46e président des Etats-Unis le pouvoir absolu de faire usage de l'arme nucléaire.
Même si c'était une première, l'échange n'a pas posé de problème logistique car l'exécutif américain dispose en permanence de trois "footballs": un qui suit le président, un dans les bureaux du vice-président au cas où il arriverait quelque chose au président, et un en réserve.
Au lendemain de l'assaut mené par des partisans de Donald Trump contre le Congrès, la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi s'était inquiétée du fait qu'un "président instable" use de son droit exclusif à ordonner une frappe nucléaire.
Et un ancien ministre de la Défense, William Perry, a appelé Joe Biden a "se débarrasser du football", jugeant le système actuel "antidémocratique, dépassé, inutile et extrêmement dangereux".

Twitter: les comptes officiels de la présidence américaine remis à Joe Biden
Les comptes Twitter officiels du président américain Joe Biden, de la vice-présidente Kamala Harris et de leurs conjoints respectifs ont été activés mercredi, après quatre années marquées par les tweets quotidiens de Donald Trump, désormais banni du réseau.
"Le compte @PresElectBiden est devenu @POTUS (acronyme pour président des Etats-Unis, ndlr) et le compte @SenKamalaHarris est devenu @VP", a indiqué un porte-parole de la plateforme. "Prête à servir", a tweeté la première femme vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, quelques minutes après avoir prêté serment à Washington. Jill Biden, la femme du nouveau chef d'Etat, a récupéré le compte @FLOTUS (Première dame des Etats-Unis) et un compte a été créé pour Douglas Emhoff, le mari de Kamala Harris: @SecondGentleman. "Il n'y a pas de temps à perdre pour nous occuper des crises auxquelles nous faisons face", a de son côté déclaré Joe Biden dans son premier tweet présidentiel.
Retombé à zéro abonnés au moment de la transition, le compte @POTUS de Joe Biden est suivi pour l'instant par 2,4 millions d'utilisateurs, un chiffre qui augmente rapidement, mais qui reste faible par rapport aux 88 millions d'abonnés que Donald trump comptait sur son profil personnel, avant d'être suspendu, puis retiré définitivement par Twitter.
The time to move forward is now. pic.twitter.com/IrUUu0bxGO
-- President Biden (@POTUS) January 20, 2021
Une jeune poétesse afro-américaine fait sensation
Vêtue de jaune, la tête coiffée d'une couronne rouge, la jeune poétesse afro-américaine Amanda Gorman a captivé le public mercredi lors de la cérémonie d'investiture de Joe Biden, avec ses vers appelant à l'unité des Etats-Unis. Agée de 22 ans seulement, la jeune femme originaire de Los Angeles a récité un poème de sa composition, "The hill we climb" ("La colline que nous gravissons"), une référence à la colline du Capitole, où des partisans de Donald Trump ont envahi le siège du Congrès le 6 janvier. Son texte, qu'elle a écrit d'une traite après cet assaut meurtrier, évoque "une force qui va briser notre Nation, plutôt que la partager". "Cet effort a presque réussi/ mais si la démocratie peut-être par instant retardée, elle ne peut pas être définitivement supprimée".
Enfant prodige, elle a remporté son premier prix de poésie à 16 ans, et a été couronnée du titre de "meilleur jeune poète" du pays trois ans plus tard, alors qu'elle étudiait la sociologie à la prestigieuse université Harvard.
Selon la presse américaine, son nom a été soufflé aux organisateurs de la cérémonie par Jill Biden, l'épouse du 46e président, qui avait assisté à une de ses lectures. Leur commande, passée en décembre: qu'elle rédige une ode à l"Amérique unie", en écho au discours du démocrate. Son texte s'y plie, sans nier les défis du présent. "Nous allons transformer ce monde blessé en un autre, merveilleux." "Il y a toujours de la lumière si nous sommes assez courageux pour la voir. Si seulement nous étions assez courageux pour l'être."
Amanda Gorman, the nation's first-ever youth poet laureate, called for Americans to "leave behind a country better than the one we were left" and unify together as she spoke at President Joe Biden's inauguration. https://t.co/cqB4pZpaAv pic.twitter.com/BnAImxmhq6
-- CNN (@CNN) January 20, 2021
Joe Biden, le président thérapeute
Gravité, tolérance, exhortation à l'unité : la première allocution du président Joe Biden au pied du Capitole, où il y a quinze jours des émeutiers ébranlaient la démocratie, a définitivement consacré le mercredi 20 janvier la rupture avec l'ère clivante de Donald Trump. Sans pour autant céder à la tentation de l'oubli propice à l'absolution.
> Lire notre analyse du premier discours de Joe Biden en tant que 46e président des Etats-Unis

Revivez l'investiture en images
Une cérémonie à la saveur particulière, sous le signe du Covid, dans une ambiance hautement sécuritaire et sans Trump qui a rejoint la Floride.
> (Re)vivez la cérémonie d'investiture de Joe Biden et de Kamala Harris en images

"Pas de temps à perdre": le premier tweet du président Biden
"Il n'y a pas de temps à perdre lorsqu'il s'agit de s'attaquer aux crises auxquelles nous sommes confrontés. C'est pourquoi je me dirige aujourd'hui vers le Bureau ovale pour me mettre au travail afin d'offrir aux familles américaines une action concrète et un soulagement immédiat".
C'est par ce message que le président des Etats-Unis Joe Biden a inauguré son compte officiel sur Twitter, @Potus.
There is no time to waste when it comes to tackling the crises we face. That's why today, I am heading to the Oval Office to get right to work delivering bold action and immediate relief for American families.
-- President Biden (@POTUS) January 20, 2021
Comment le sport a formé le président Joe Biden
Le sport a joué un grand rôle dans son développement. Lui qui était un garçon en proie au doute et bégayait, est aujourd'hui un homme politique de premier plan, sûr de lui et de son élocution.
Les félicitations d'Alexander De Croo
Félicitations au Président @JoeBiden et à la vice-Présidente @KamalaHarris.
-- Alexander De Croo (@alexanderdecroo) January 20, 2021
La Belgique aspire à coopérer avec la nouvelle administration américaine et à renforcer l'alliance transatlantique.
Nous avons de nombreux intérêts communs; mieux servis si défendus conjointement.
Joe Biden et les désirs d'unité
Joe Biden prononce un discours marqué par des désirs d'unité comme il en a le secret. Rappel des défis raciaux qui ont toujours caractérisé les Etats-Unis : "Tous les hommes sont créés égaux" n'a pas été suivi des faits.
Discours typique de l'empreinte Biden, au risque d'être consensuel voire entendu. Il continue par des mots se voulant rassembleurs : "Je serai le président de tous les Américains ; nous devons en finir avec cette "guerre incivile"", référence à la guerre civile.
Un mot sur la pandémie : "Nous nous en sortirons ensemble", pour en terminer avec un appel aux bâtons étrangères : "Les Etats-Unis sont de retour".
A relire sur le sujet > Le défi de Joe Biden: réenchanter le rêve américain
"Beaucoup de choses à réparer, à guérir"
C'est "la victoire non pas d'un candidat mais d'une cause : celle de la démocratie", a déclaré Joe Biden dans son discours après sa prestation de serment. "La démocratie est précieuse, fragile. Mais la démocratie l'a emporté. (...) La volonté du peuple a été entendue et la volonté du peuple a été respectée."
Le président fraichement investi salue une journée d'"espoir" pour l'Amérique et appelle les citoyens américains à l'unité. "Il y a beaucoup de choses à réparer, beaucoup de choses à restaurer, à guérir."
Le démocrate promet également de "vaincre le suprémacisme blanc et le terrorisme intérieur", deux semaines après les violences au Capitole. "On voit surgir aujourd'hui l'extrémisme politique, le suprémacisme blanc et le terrorisme intérieur", a-t-il noté dans son discours d'investiture. "Nous devons les affronter et nous allons les vaincre", s'est-il engagé.
Joe Biden a exhorté les Américains à rejeter la manipulation des faits, dans une référence à Donald Trump qui a nié pendant des semaines le résultat de l'élection présidentielle et popularisé l'expression "fake news". "Tous les désaccords ne doivent pas mener à la guerre totale. Et nous devons rejeter la culture où les faits eux-mêmes sont manipulés, et même inventés", a lancé le nouveau président. "Il y a la vérité et il y a les mensonges, les mensonges prononcés pour le pouvoir et pour le profit. Et chacun d'entre nous a le devoir et la responsabilité en tant que citoyens, qu'Américains, et particulièrement en tant que dirigeants (...) de défendre la vérité et de combattre les mensonges."

Joe Biden officiellement président
Joe Biden est devenu le 46e président des Etats-Unis, lors d'une cérémonie d'investiture à laquelle n'assistait pas son prédécesseur Donald Trump, parti pour la Floride quelques heures plus tôt.
Main gauche sur la bible, main droite levée, l'ancien vice-président de Barack Obama, qui accède à la Maison Blanche à 78 ans à l'issue d'une très longue carrière politique, a prêté serment comme l'ont fait avant lui George Washington, Franklin D. Roosevelt ou encore John F. Kennedy.
"Je jure solennellement que j'accomplirai loyalement les fonctions de président des Etats-Unis et que je ferai de mon mieux pour préserver, protéger et défendre la Constitution des Etats-Unis", a-t-il déclaré sur les marches du Capitole.

Trump est arrivé à sa résidence de Mar-a-Lago
Donald Trump est arrivé à sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, quelques minutes avant la prestation de serment de son successeur Joe Biden. Le 45ème président des Etats-Unis a descendu les marches de l'avion présidentiel Air Force One pour la dernière fois, accompagné de son épouse Melania, avant de se diriger vers son luxueux club de Mar-a-Lago, où il compte s'installer.
Si Donald Trump a décidé de ne pas assister à l'investiture de son successeur, ses supporters boycottent également cet évènement. Ils refusent toujours de reconnaître la victoire de ce dernier comme légitime, assurent que les émeutes du Capitole n'ont pas été le fait de supporteurs du président sortant, et craignent d'être réduits au silence par les démocrates.
Kamala Harris a prêté serment
Kamala Harris devient officiellement la première femme vice-présidente des Etats-Unis: elle a prêté serment face à la juge de la Cour Suprême Sonia Sotomayor, avec la main sur une Bible ayant appartenu à l'un de ses notables prédécesseurs, Thurgood Marshall.
Sotomayor a été nommée à la Cour Suprême par Barack Obama, en 2009. Elle n'était que la troisième femme à intégrer la plus haute juridiction des Etats-Unis, et la première d'origine hispanique.
Thurgood Marshall, décédé en 1993 à l'âge de 84 ans, a lui siégé de 1967 à 1991 à la Cour Suprême, où il a été le premier noir. Il est resté célèbre pour avoir plaidé et obtenu, en 1954, une décision déclarant la ségrégation raciale illégale dans les écoles publiques.

Lady Gaga chante l'hymne national américain (vidéo)
Après une prière du révérend père Leo Jeremiah O'Donovan III, un proche du 46e président, c'est Lady Gaga, portant une colombe dorée sur le coeur, qui a vigoureusement interprété l'hymne national.
La chanteuse Jennifer Lopez a également effectué une prestation musicale.
#InaugurationDay
-- franceinfo (@franceinfo) January 20, 2021
La chanteuse Lady Gaga interprète l'hymne américain
Suivez le direct ?https://t.co/EeyZ3ljjf4 pic.twitter.com/EOnGTAiFLJ
Des supporters de Biden présents malgré le froid
A quelques centaines de mètres du Capitole, quelques dizaines de supporters de Joe Biden se positionnent alors que le temps se rafraîchit nettement, un vent glacial soufflant désormais.
Comme le rappelle Kathy Kay, correspondante historique de la BBC à Washington, c'est bien l'horloge et non le Oath of Office qui détermine qui est président en exercice. Kamala Harris arrive sur podium monte sur la Capitole, sous le regard de son prédécesseur Mike Pence.
Dans le meme temps, Donald Trump a atterri en Floride et se dirige vers Mar-a-Lago.
De notre envoyé spécial à Washington DC

"Tous nous rassembler": la cérémonie d'investiture a commencé
Amy Klobuchar, candidate aux primaires démocrates, fait le premier discours de la cérémonie, visiblement émue. "Nous devons tous nous rassembler pour être les gardiens de ce pays", déclare la sénatrice du Minnesota.
Arrivée de Jill et Joe Biden sur l'esplanade du Capitole, avec quelques flocons de neige.#Inauguration pic.twitter.com/xtystqvuOI
-- Xavier Yvon (@xavieryvon) January 20, 2021
"A qui Trump manquera-t-il le plus ?" (revue de presse)
Loin d'un concert de louanges, le bilan de Trump est souvent des plus nuancés, même chez les plus conservateurs. La furie Trump s'en va et l'heure serait plutôt au soulagement. Même si pour de nombreux observateurs cela risque aussi d'être beaucoup plus ennuyeux.

"Kamala Harris, un symbole puissant"
Roberta (à gauche), venue du Connecticut avec des membres de sa son organisation à vocation sociale: "Bien sûr, le symbole de Kamala Harris, premiere femme, de couleur de surcroît, à devenir vice-présidente, est un symbole puissant".
"Les pro-Trump qui pensent que le racisme est une question déjà réglée dans ce pays vivent en dehors de la réalité. En tout cas de la notre."
De notre envoyé spécial à Washington DC
A lire sur le sujet > Le mythe du Blanc discriminé aux Etats-Unis: "Le 'pauvre petit Blanc' n'existe pas"

Les ex-présidents et le vice-président arrivent pour la cérémonie
Contrairement à Donald Trump, les ex-présidents Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton, accompagnés de leurs épouses, sont arrivés au Capitole pour assister à l'investiture de Joe Biden aux premières loges.
Le vice-président sortant Mike Pence est également présent.

Joe Biden et Kamala Harris arrivent au Capitole

Le président élu Joe Biden et sa future vice-présidente Kamala Harris sont arrivés au Capitole, où ils prêteront serment peu avant midi devant les ex-présidents Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton, mais en l'absence de Donald Trump.
Le démocrate va être investi 46e président des Etats-Unis lors d'une cérémonie sans précédent, marquée par la pandémie et l'assaut meurtrier du Capitole, le 6 janvier, par des partisans du milliardaire républicain. Le vice-président républicain sortant Mike Pence sera présent dans la tribune mais pas Donald Trump, une première depuis 150 ans dans l'histoire américaine.
Une investiture sans présidant sortant: pas une première
Donald Trump n'assistera pas à l'investiture de son successeur. Il faut remonter à 1869 pour trouver un autre président ayant refusé de se plier à cette tradition américaine toujours pleine de surprises.
Si le fait est rare, ce n'est pas une première: quatre investitures se sont déroulées dans le passée sans président sortant.
En 1801, le deuxième président américain John Adams boude l'investiture de son successeur Thomas Jefferson. Battu, il sape la réputation de son ancien vice-président et quitte la Maison Blanche à l'aube du 4 mars, jour de l'investiture. Son propre fils, John Quincy Adams, remporte dans des conditions contestées l'élection en 1824, face à Andrew Jackson qui crie au vol. Quatre ans plus tard et après une violente campagne, Jackson prend sa revanche. Les deux hommes ne se rencontrent pas et Adams s'éclipse la veille de la cérémonie.
En 1841, pour des raisons restées obscures, le démocrate Martin Van Buren manque la cérémonie de William Henry Harrison.
Le 4 mars 1869, Andrew Johnson reste à la Maison Blanche pendant l'investiture de son successeur, Ulysses Grant, qui avait refusé de partager sa calèche avec lui pour se rendre au Capitole.

Situation singulière, aussi pour les médias
Situation tout de même assez singulière dans le cadre d'un événement public - qui plus est de cette importance : les personnes présentes autour du périmètre de sécurité sont en majorité des journalistes, tentant désespérément d'accrocher l'un ou l'autre témoignage de partisans démocrates ou de supporters de Donald Trump présents sur place.
Par Maxence Dozin, notre envoyé spécial à Washington DC

La lettre de Trump à Biden, tradition américaine
Donald Trump a laissé une lettre à son successeur Joe Biden avant de quitter la Maison Blanche. Le président sortant, qui a refusé d'accepter sa défaite pendant plus de deux mois, n'a jamais félicité son rival pour sa victoire.
Le courrier laissé dans le Bureau ovale pour son successeur est une tradition américaine. "Nous ne sommes que des occupants temporaires de ce poste", lui avait écrit Barack Obama il y a quatre ans. "Cela fait de nous des gardiens des institutions et des traditions démocratiques telles que l'Etat de droit, la séparation des pouvoirs, la protection des droits civiques pour lesquelles nos ancêtres se sont battus", avait-il ajouté. "Bonne chance", avait-il conclu, se disant prêt à aider "de quelque manière que ce soit".
Parmi toutes ces lettres de président à président, celle laissée, le 20 janvier 1993, par le républicain George H.W. Bush à son successeur démocrate Bill Clinton, a marqué les esprits, par sa dignité, sa classe. Evoquant son "sentiment d'émerveillement et de respect" au moment où il était entré dans le prestigieux Bureau ovale quatre ans plus tôt, il ajoutait "Il y aura des moments très durs (...) Mais ne laissez pas les critiques vous décourager ou vous faire changer de trajectoire". "Vous serez NOTRE président quand vous lirez ces lignes", y ajoutait le 41e président des Etats-Unis. "Je vous soutiens totalement. Bonne chance", ajoutait-il à l'attention de son ex-adversaire qui venait de le priver d'un second mandat.
H-1 d'une investiture sous surveillance
Une gare de Union Station vide, où la présence policière est sensible. Aux abords de la gare, alors que les premiers barrages se dessinent, quelques dizaines de supporters de Joe Biden venus assister à l'investiture - pour être là, plutôt qu'y assister à proprement parler. Un écran géant retransmet la cérémonie.
Passés ces 200 mètres de liberté, on est rapidement arrêté par des barrières surmontées de fils barbelés. Un petit groupe de supporters de Donald Trump, marginaux plutôt qu'extrémistes, passent, l'air maussade. Derrière eux, Capitol Hill.
Dans une heure commencera la cérémonie d'investiture qui verra Joe Biden prêter serment pour devenir le 46eme président des Etats-Unis.
Par Maxence Dozin, notre envoyé spécial à Washington DC

Obama félicite "son ami" Joe
Congratulations to my friend, President @JoeBiden! This is your time. pic.twitter.com/LXzxGnBAfz
-- Barack Obama (@BarackObama) January 20, 2021
Greta Thunberg raille Donald Trump
Greta Thunberg s'est moquée du président sortant Donald Trump. "Il semble être un vieil homme très heureux attendant avec impatience un avenir brillant et merveilleux. C'est si beau à voir."
Ce tweet fait référence à un tweet de Trump après le discours de la jeune activiste suédoise aux Nations unies : "Elle semble être une jeune fille très heureuse attendant avec impatience un futur brillant et merveilleux. C'est si beau à voir", avait-il alors ironisé.
C'est loin d'être la première fois qu'ils se raillent l'un l'autre par réseaux sociaux interposés.
He seems like a very happy old man looking forward to a bright and wonderful future. So nice to see! pic.twitter.com/G8gObLhsz9
-- Greta Thunberg (@GretaThunberg) January 20, 2021
Biden: "Un jour nouveau se lève sur l'Amérique"
Le président élu des Etats-Unis Joe Biden a affirmé sur Twitter qu'un "jour nouveau" se levait sur l'Amérique, moins de trois heures avant son investiture pour succéder à Donald Trump.
Après avoir assisté à une messe à Washington en compagnie des chefs républicains et démocrates du Congrès, il doit désormais se rendre au Capitole pour prêter serment vers midi (18h heure belge).
It's a new day in America.
-- Joe Biden (@JoeBiden) January 20, 2021
Une messe avec les chefs républicains et démocrates du Congrès
Le président élu des Etats-Unis Joe Biden assiste à une messe à la cathédrale Saint-Matthieu de Washington accompagné des chefs démocrates et républicains du Congrès, un symbole de rassemblement à trois heures du début de son mandat.
Le futur 46e président des Etats-Unis était accompagné de son épouse Jill Biden, des démocrates Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants, et Chuck Schumer, chef de la minorité au Sénat, ainsi que des chefs des républicains à la chambre haute Mitch McConnell et à la chambre basse Kevin McCarthy.
Tragédies familiales et échecs politiques: la saga Joe Biden
Le futur président Joe Biden est un survivant: son existence est ponctuée de tragédies familiales et d'échecs politiques. Des épreuves dont il s'est relevé, ce qui lui vaut l'estime des Américains. Et compense en partie ses faiblesses.

"Je reviendrai d'une manière ou d'une autre"
Donald Trump a souhaité "bonne chance" à son successeur démocrate Joe Biden, depuis le tarmac de la base militaire d'Andrew, juste avant d'embarquer à bord d'Air Force One pour la dernière fois et s'envoler pour la Floride.
"Je reviendrai d'une manière ou d'une autre", a promis le milliardaire républicain, saluant une petite foule de supporteurs venus le saluer.

Trump quitte la Maison Blanche
Donald Trump et sa femme Melania ont quitté, avec un peu de retard, la Maison Blanche pour la dernière fois en tant que couple présidentiel des Etats-Unis mercredi à 08h15 (14h15 en Belgique). Ils ont embarqué à bord de l'hélicoptère "Marine One" à destination du Maryland.
Le président sortant ne saluera pas son successeur Joe Biden à la Maison Blanche comme le veut la tradition. En sortant de l'édifice, il a prononcé quelques mots, évoquant un mandat "fantastique de quatre ans", représentant "l'honneur d'une vie". Il a ensuite pris la direction de la base Air Andrews, à une quinzaine de kilomètres de Washington, où est hébergé l'avion présidentiel Air Force One et où il s'exprimera avant de partir pour la Floride.
Donald Trump ne sera donc pas présent à l'investiture de son ex-rival, devenant ainsi le quatrième président de l'histoire à bouder cette tradition et le premier depuis 1869. Les anciens locataires de la Maison Blanche Barack Obama, Bill Clinton et George W. Bush seront eux bien là, tout comme le vice-président Mike Pence.

8,1% des Belges pensent que Trump n'a pas perdu
Selon un sondage mené par Le Vif, un Belge sur trois adhère à au moins une théorie conspirationniste. Les participants se sont entre autres vu soumettre une série de huit théories conspirationnistes, dont la victoire de Trump.
> Découvrez tous les résultats de notre sondage : Théories du complot: un Belge sur trois y croit
> Lire aussi : Pourquoi les Belges croient autant aux théories du complot
Selon un sondage mené par Le Vif, un Belge sur trois adhère à au moins une théorie conspirationniste. Les participants...
Publiée par Le Vif sur Mardi 19 janvier 2021
Zoom sur la galaxie Biden
Une Amérindienne, des Afro-Américains, des personnalités d'origines hispanique (Mexique, Cuba...) ou asiatique et pas mal de femmes (5 sur les 15 membres du gouvernement, 5 sur les 10 conseillers les plus importants) composent un gouvernement et un entourage de Joe Biden marqués par la diversité, à l'image de l'Amérique. Un panel qui regroupe également beaucoup d'anciens proches de Barack Obama.
> Voir notre infographie et lire tous les portraits
Jour d' #Investiture @LeVif vous fait découvrir la galaxie de @JoeBiden > https://t.co/gBz702GivB pic.twitter.com/0ZRRZBLACi
-- Eglantine Nyssen (@EglantineNyssen) January 20, 2021
Qu'attend la Belgique des USA sous Biden?
La Belgique n'attend de la prise de pouvoir de l'administration Biden que peu de choses sur le fond, car "les Etats-Unis ont un agenda et le garderont", a fait observer la ministre belge des Affaires étrangères Sophie Wilmès sur les ondes de la RTBF.
"On attend beaucoup et pas grand-chose, c'est-à-dire du changement dans l'approche: peut-être plus de prédictibilité, une approche plus axée sur la coopération internationale, le multilatéralisme. Mais pas grand-chose en termes de changements de fond", a fait observer la cheffe de la diplomatie belge.
Lire l'artice: On attend beaucoup et pas grand-chose des Etats-Unis
L'Amérique est un allié historique de la Belgique. Premier marché de nos exportations en-dehors de nos voisins. Mais aussi lieu de résidence de milliers de Belges. Voilà probablement les raisons pour lesquelles les Belges suivent avec intérêt #InaugurationDay ???? @LesNews24 pic.twitter.com/xltiR5frfe
-- Sophie Wilmès (@Sophie_Wilmes) January 20, 2021
Soulagement des alliés, scepticisme des rivaux
L'arrivée à la Maison Blanche de Joe Biden après quatre ans de présidence controversée de Donald Trump, suscite une vague d'optimisme et de soulagement, chez les alliés traditionnels des Etats-Unis qui lui ont proposé un nouveau pacte fondateur. Les principaux rivaux de Washington ont préféré toutefois se montrer sans illusions. Florilège.
UE: l'Union européenne "a de nouveau un ami à la Maison Blanche après quatre longues années" de présidence Trump, a lancé la présidente de la Commission Ursula von der Leyen. "Les Etats-unis sont de retour et l'Europe est prête à renouer avec un ancien partenaire de confiance pour donner une nouvelle vie à notre précieuse alliance." De son côté, le président du Conseil européen, Charles Michel, a lancé "un appel à construire ensemble un pacte fondateur, nouveau, pour une Europe plus forte, pour des Etats-Unis plus forts et pour un monde meilleur".
Allemagne: le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, a fait part de son "grand soulagement", assurant que ce sentiment était partagé par "beaucoup de monde" en Allemagne. "Quelle que soit la joie aujourd'hui, nous ne devons pas oublier: le populisme a aussi séduit la démocratie la plus puissante du monde."
Royaume-Uni: Boris Johnson a félicité Joe Biden, se disant "impatient" de "collaborer étroitement" avec lui. "En matière de lutte contre le Covid et le changement climatique, de défense, de sécurité et de promotion et de défense de la démocratie, nos objectifs sont les mêmes."
Otan: "Nous nous réjouissons de travailler avec le président élu Joe Biden pour renforcer les liens entre les Etats-Unis et l'Europe, alors que nous sommes confrontés à des défis mondiaux qu'aucun d'entre nous ne peut relever seul", a déclaré le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg sur son compte twitter.
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Russie: le Kremlin a jugé que l'amélioration des relations entre la Russie et les Etats-Unis dépendait uniquement de la "volonté politique" de Joe Biden."Cela ne changera rien pour la Russie qui, comme c'est le cas depuis déjà de longues années, poursuivra son existence en cherchant de bonnes relations avec les Etats-Unis", a affirmé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Pour sa part, le dernier dirigeant de l'URSS, Mikhaïl Gorbatchev, a appelé à "une normalisation des relations" qui sont aujourd'hui "source d'une grande inquiétude".
Iran: Téhéran a salué le départ du "tyran" Donald Trump, jugeant que "la balle est dans le camp" du nouveau président pour un éventuel retour de Washington à l'accord sur le nucléaire iranien.
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We reaffirm the strategic importance of our EU-US partnership
-- Charles Michel (@eucopresident) January 20, 2021
Based on shared values, common interests, cultural and historical ties, and a geopolitical reality
We must stand together as the bedrock of freedom, equality, and the international rules-based order#InaugurationDay pic.twitter.com/B6HMcFGqxd
Covid et sécurité renforcée: une ambiance particulière
Cette journée de consécration pour Joe Biden se déroulera dans un climat très particulier, sous l'effet combiné de la pandémie de Covid-19 et du traumatisme encore frais des violences du Capitole qui ont fait cinq morts.
Les mesures de sécurité entourant la cérémonie sont exceptionnelles. Quelque 25.000 soldats de la Garde nationale et des milliers de policiers venus de tout le pays seront déployés. Preuve de la tension qui règne: douze d'entre eux ont été écartés du dispositif de sécurité dans le cadre d'une procédure de recherche d'éventuels liens avec des groupes extrémistes.
Loin des foules immenses qui se pressent traditionnellement sur l'immense esplanade du "National Mall" pour voir leur nouveau président, l'ancien vice-président de Barack Obama fera face à plus de 190.000 drapeaux plantés pour représenter ce public absent.
De hautes grilles, parfois surmontées de barbelés, protègent la "zone rouge" entre la colline du Capitole et la Maison Blanche.
More than 191,500 American flags have been planted on the National Mall. They represent the Americans who can't attend Joe Biden's inauguration due to the pandemic as well as heightened security concerns after this month's insurrection at the US Capitol. https://t.co/o36JkShzyI pic.twitter.com/O9Tjg0CPfR
-- CNN (@CNN) January 20, 2021
Déjà 17 actions présidentielles pour effacer le bilan de Trump
Joe Biden prendra dès son entrée à la Maison Blanche 17 actions présidentielles pour revenir sur les mesures phares de Donald Trump, en engageant notamment le retour des Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat et au sein de l'Organisation mondiale de la Santé, selon ses conseillers.
Port du masque pour lutter contre le Covid-19, politique migratoire, construction du mur à la frontière avec le Mexique, lutte contre les inégalités raciales...on vous résume toutes ces mesures
We don't have a second to waste when it comes to tackling the crises we face as a nation. That's why after being sworn in tomorrow, I'll get right to work. https://t.co/QBrS17mle8
-- Joe Biden (@JoeBiden) January 20, 2021
Le programme de la journée d'investiture
Joe Biden prêtera serment à Washington vers midi, heure locale (18h HB) et deviendra le 46e président des Etats-Unis.
Office religieux, cérémonie d'investiture, hymne américain chanté par Lady Gaga, prestation de sermet: voici tout ce que vous devez savoir sur cette journée historique au protocole strict.
> Le déroulé de la journée d'investiture de Joe Biden
