Juan Orlando Hernandez © AFP

Honduras: Hernandez déclaré vainqueur après un scrutin présidentiel controversé

Le chef de l’Etat de droite sortant, Juan Orlando Hernandez, a été déclaré officiellement dimanche vainqueur de l’élection présidentielle controversée du 26 novembre au Honduras, a annoncé l’autorité électorale à l’issue d’un recomptage des votes.

« Le président réélu pour la période de 2018 à 2022 est le citoyen Juan Orlando Hernandez Alvarado », a déclaré le président du Tribunal suprême électoral (TSE) David Matamoros dans une déclaration à la radio et à la télévision.

Il a annoncé que le Parti national au pouvoir a remporté la majorité des 128 députés du Parlement et 298 mairies.

Selon le rapport de la TSE, Hernández a obtenu 42,95% des voix, contre 41,24% pour le candidat de l’opposition, Salvador Nasralla. Depuis près d’un mois, les partisans du candidat de gauche manifestent pour dénoncer une « fraude » supposée lors de ce scrutin. L’opposition a appelé à redescendre dans la rue lundi.

Quelques heures avant l’annonce officielle du TSE, M. Nasralla a décollé pour les Etats-Unis où il devait rencontrer le secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains, Luis Almagro, et être reçu au Département d’Etat.

Ce furent des élections « d’une transparence jamais vue au Honduras », assuré M. Matamoros. « Nous souhaitons que le calme règne (…) que nous nous embrassions de nouveau comme des frères », a-t-il ajouté.

Les premiers résultats de ce scrutin donnaient M. Nasralla, animateur de télévision novice en politique, en tête avec cinq points d’avance, le dépouillement au fil des jours a finalement placé M. Hernandez devant.

Cette inversion de tendance, combinée à une série de pannes informatiques jugées suspectes par l’opposition, a incité cette dernière à exiger un recomptage total des votes, puis une annulation pure et simple du scrutin. Le TSE étudiait depuis le recours déposé par l’opposition.

Un rapport d’Amnesty International publié au Mexique affirme qu’au moins 14 personnes sont mortes dans les manifestations. Les autorités honduriennes ont confirmé seulement trois décès.

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