Hillary Clinton © REUTERS

Hillary Clinton a encore une chance infinitésimale d’accéder à la Maison-Blanche

Le Vif

Selon le quotidien américain New York Post, les chances d’Hillary Clinton de devenir présidente des États-Unis ne sont pas totalement réduites à néant, même si ce scénario semble très improbable.

Bien que la candidate démocrate ait remporté à peu près 200 000 de voix de plus que Donald Trump, c’est ce dernier qui sera élu président. Dans la plupart des états, c’est en effet le principe du « winner takes all » qui prévaut : celui qui obtient le plus de voix dans un état se voit attribuer tous les Grands Électeurs de cet état. À l’heure actuelle, l’homme d’affaires remporte 290 Grands Électeurs alors que Clinton n’en comptabilise que 232. Le 19 décembre prochain, le Collège électoral composé de 538 membres désignera le président.

Or, les Grands Électeurs ne votent pas forcément pour leur candidat. Surnommés ‘faithless electors’, ils sont très rares, et dans certains états, leur acte est passible d’une peine légère, mais le système a été instauré par les Pères Fondateurs des États-Amérique pour éviter que la présidence tombe aux mains d’une personne qui manque des qualifications nécessaires.

Le New York Post cite l’exemple d’un Grand Électeur du Minnesota qui a refusé de voter en faveur de John Kerry en 2004, une décision sans conséquence puisque George Bush avait acquis 286 Grands Électeurs. Comme Trump a été fort critiqué au sein de son parti, il n’est pas exclu que certains Grands Électeurs ne votent pas pour lui le 19 décembre. En théorie, Hillary Clinton a donc encore une chance infinitésimale d’accéder à la Maison-Blanche.

« En aucun cas »

Interrogé par le quotidien De Morgen, le professeur en politique étrangère Bart Kerremans (KULeuven) estime toutefois que les chances de la démocrate sont nulles. « D’abord et avant tout, il est tout à fait exceptionnel que les Grands Électeurs votent autrement que prévu. Cela n’arrive pratiquement jamais. En outre, à présent que Donald Trump va devenir président, son capital politique a spectaculairement augmenté en une journée. S’il y avait beaucoup de doutes sur sa victoire auprès des républicains, à présent ils ont disparu. Le parti se range derrière lui, et il continuera à le faire », explique-t-il.

Il paraît donc très peu probable que les Grands Électeurs soient nombreux à changer d’avis. Pour Kerremans, ce serait même de la « science-fiction politique ». (CB)

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