" Pourquoi ne dis-tu pas juste non à la nourriture et tente de faire un peu d'exercice ? ", indique le t-shirt de la performeuse. Le slogan renvoie directement à un commentaire adressé par un internaute " bienveillant ". © HALEY MORRIS-CAFIERO

Grossophobie: des photos pour déjouer la mécanique de l’humiliation du corps (en images)

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Avec son ouvrage « The Bully Pulpit », la photographe américaine Haley Morris-Cafiero déjoue la mécanique de l’humiliation du corps telle qu’elle prolifère sur Internet. Et dans la vie. Retour gagnant.

Tout commence en 2013 par un autoportrait sur les marches de Times Square. Haley Morris-Cafiero (Atlanta, 1976) est alors en pleine réflexion sur la question de la perception de son propre corps. En surpoids, volontairement débraillée et pas en phase avec les canons esthétiques des magazines féminins, la jeune femme s’appréhende à travers une série d’images intitulée Something to weigh (quelque chose à peser).

En regardant de près l’image prise à New York, l’artiste se rend compte qu’un touriste la toise en se moquant clairement. Interpellée par cet événement dont elle n’a qu’une révélation tardive, l’Américaine imagine un dispositif, à mi-chemin entre la performance et la street photography, par le biais duquel elle s’immortalise en train d’accomplir des gestes anodins – lire un plan, manger une glace, marcher le long de l’eau… – dans l’espace public. Le résultat est éloquent : de nombreuses images prises dévoilent des moues ou des attitudes corporelles réprobatrices de passants au vu de son apparence.

Lire aussi : Les gros, des discriminés souvent oubliés

Tout commence en 2013 par un autoportrait sur les marches de Times Square. Haley Morris-Cafiero (Atlanta, 1976) est alors en pleine réflexion sur la question de la perception de son propre corps. En surpoids, volontairement débraillée et pas en phase avec les canons esthétiques des magazines féminins, la jeune femme s’appréhende à travers une série d’images intitulée Something to weigh (quelque chose à peser).

En regardant de près l’image prise à New York, l’artiste se rend compte qu’un touriste la toise en se moquant clairement. Interpellée par cet événement dont elle n’a qu’une révélation tardive, l’Américaine imagine un dispositif, à mi-chemin entre la performance et la street photography, par le biais duquel elle s’immortalise en train d’accomplir des gestes anodins – lire un plan, manger une glace, marcher le long de l’eau… – dans l’espace public. Le résultat est éloquent : de nombreuses images prises dévoilent des moues ou des attitudes corporelles réprobatrices de passants au vu de son apparence.

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