Le dirigeant socialiste Evangélos Venizelos a rendu samedi midi au président grec, Carolos Papoulias, son « mandat exploratoire ». Une réunion de la dernière chance débutera au plus tard lundi. Les partis auront jusqu’à jeudi pour se mettre d’accord et former un gouvernement de salut public.
Après avoir échoué vendredi à constituer un gouvernement de coalition, le dirigeant socialiste Evangélos Venizelos a rendu samedi midi au président Carolos Papoulias le « mandat exploratoire » que celui-ci lui avait confié. Les socialistes étaient le dernier des trois partis arrivés en tête des élections législatives de dimanche dernier à tenter, en vain, de former une coalition viable.
Evangélos Vénizélos a jeté l’éponge après le refus d’Alexis Tsipras, leader de la Gauche radicale Syriza, farouche adversaire de la rigueur imposée par les créanciers de la Grèce, de participer à un gouvernement pro-euro avec les socialistes, la Nouvelle-démocratie (droite) et le petit parti de la Gauche démocratique (Dimar).
Les résultats du scrutin de dimanche, marqué par une forte percée de Syriza, arrivé en deuxième position, et l’entrée de députés néonazis au parlement, ont inquiété l’Europe. Ils révèlent en effet au grand jour l’ampleur de la contestation du plan d’austérité dicté par les créanciers en échange des prêts de sauvetage appliqués dans le pays depuis deux ans.
Aucun parti n’ayant obtenu la majorité dimanche, le pays est plongé depuis cinq jours dans une paralysie politique.
Grèce : réunion de la dernière chance au plus tard lundi
Dans un dernier effort pour éviter ce nouveau scrutin, le chef de l’Etat, Carlos Papoulias, doit maintenant convoquer les dirigeants des partis pour une réunion de la dernière chance, au plus tard lundi. Ils auront jusqu’à jeudi pour se mettre d’accord et former un gouvernement de salut public, faute de quoi de nouvelles élections seront convoquées.
En jeu se trouve la possibilité ou non pour la Grèce de continuer les plans de redressement engagés sous l’égide de ses créanciers, Union européenne et Fonds monétaire international, et de rester dans la zone euro.
LeVif.be, avec Belga