© Bloomberg

George W. Bush : « J’étais contre la guerre en Irak ! »

Dans ses mémoires publiés aujourd’hui et un entretien accordés à NBC, George W. Bush l’assure : « Je ne voulais pas utiliser la force en Irak. Je voulais donner une chance à la diplomatie. » Plus encore : l’absence d’armes de destruction massive l’a « écoeuré ».

L’ex-président américain George W. Bush a assuré lundi qu’il avait été « une voix dissidente » au sein de son administration en s’opposant à la guerre en Irak, avant de finalement se rallier au recours à la force contre Saddam Hussein en 2003.

« Je ne voulais pas utiliser la force, a assuré l’ancien président lors d’un entretien à la chaîne de télévision NBC, à la veille de la publication de ses mémoires intitulés Instants décisifs. Je voulais donner une chance à la diplomatie. »

Interrogé sur l’influence de son vice-président Dick Cheney, qui l’aurait incité à attaquer l’Irak, George W. Bush a répondu que cette question n’avait pas d’importance : « C’est moi qui décide quand nous attaquons. » Dick Cheney « aurait peut-être dit allons-y, mais j’ai dit non« . Selon un extrait de son livre publié par les médias, George W. Bush assure que « personne n’a été aussi écoeuré et en colère que moi lorsqu’on n’a pas trouvé d’armes de destruction massive » en Irak, alors que cela avait justifié les hostilités.

Sur NBC, il refuse cependant de s’excuser devant les Américains d’avoir engagé la guerre : « S’excuser signifierait que cette décision était mauvaise. Et je ne pense pas que c’était une mauvaise décision. » L’ex-président assure en effet que « le monde se porte mieux sans Saddam Hussein ».

George W. Bush confie néanmoins que l’été 2006 a vu « le point le plus bas de (sa) présidence, parce que j’ai pensé que nous étions en train de perdre en Irak ».

Interrogé sur le scandale de la prison d’Abou Ghraïb et des sévices infligés à des détenus irakiens par des soldats américains, il confirme que son secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, lui a alors offert de démissionner : « J’ai sérieusement réfléchi à accepter. Je savais que ce serait un signe très fort que de remplacer le chef du Pentagone après une faute aussi grave. Mais un facteur important m’a retenu : il n’y avait pas de candidat naturel pour le remplacer. »

LeVif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire