G-B : bientôt des étiquettes de prévention sur les bouteilles d’alcool ?

Pour dissuader les Britanniques de consommer des boissons alcoolisées à outrance, un groupe parlementaire chargé de travailler sur les problèmes liés à l’abus d’alcool a rendu son rapport de préconisations, lundi 11 août. Parmi lesquelles : une mesure phare d’ajouter des avertissements sanitaires sur l’étiquette des bouteilles d’alcool, à la manière de ce qui se trouvent déjà sur les paquets de cigarettes.

Ainsi, The Guardian souligne : « alors que les avertissements sanitaires sont bien visibles sur les paquets de tabac, les emballages de boissons alcoolisées ne mettent en avant que le degré d’alcool ».

Informer et prévenir

Loin d’endiguer l’alcoolisme, les députés estiment que cette mesure devrait être obligatoire afin que les consommateurs soient pleinement informés des dangers d’une consommation excessive, notamment des maladies touchant le foie, explique le quotidien référence. D’après ce même rapport, « l’abus d’alcool est devenu une « pandémie nationale », qui constitue un véritable problème de santé » et la deuxième « cause de décès évitable après le tabac ».


Spot choc contre l’alcool au volant paru il y a quelques mois.

« Les chiffres parlent d’eux-mêmes », assure la présidente du groupe, Tracey Crouch. « 1,2 million de personnes sont admises à l’hôpital chaque année à cause de l’alcool, les maladies de foie chez les moins de 30 ans ont plus que doublé ces dix dernières années et le coût lié à la consommation d’alcool dans l’économie atteint au total 21 milliards de livres [26 milliards d’euros]. »

Effets de l’alcool sur la santé à long terme.

Cette députée conservatrice précise que l’étiquette devrait inclure des avertissements écrits plutôt que des photos dramatiques de maladies associées à l’abus d’alcool. « Nous voulons aider à développer une culture systématique de la responsabilité, et non choquer les gens », ajoute-t-elle.

Parmi les autres mesures envisagées par les députés, on retrouve également celle d’un « prix unitaire minimum » pour l’alcool. De quoi annoncer une lutte avec les « puissants groupes d’industrie de la boisson ». Pour l’heure, aucune date n’a été avancée.