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France: l’ex-ministre Emmanuel Macron sera candidat à la présidentielle

Le Vif

L’ancien ministre français de l’Economie Emmanuel Macron va être candidat à la présidentielle l’an prochain, a affirmé mardi son entourage à l’AFP, mettant fin à des mois de doute sur ses intentions.

L’ancien protégé du président socialiste François Hollande, qui avait démissionné en août du gouvernement, officialisera cette décision « avant le 10 décembre », a précisé son entourage. « Toutes les conditions sont réunies », a ajouté cette source.

A 38 ans, ce trublion, qui n’a jamais affronté une élection, jouit de 49% de bonnes opinions, selon un sondage publié mardi. Son discours transpartisan, appelant à dépasser le clivage entre la gauche et la droite, plaît notamment aux jeunes urbains et aux milieux d’affaires.

En mars, il avait posé les jalons de cette candidature, créant son mouvement « En marche », avant de multiplier les piques contre l’exécutif. Ce mouvement a depuis été organisé en 1.700 comités locaux et a récolté 2,8 millions d’euros de dons, assure son entourage.

Ancien haut fonctionnaire formé aux écoles de l’élite, ex-banquier d’affaires, Emmanuel Macron, doit sa carrière gouvernementale au président socialiste qui en avait fait une pièce maîtresse de l’exécutif.

Ancien secrétaire général adjoint et conseiller économique de François Hollande à l’Elysée, il avait été nommé ministre de l’Économie fin août 2014. A ce ministère, il a cherché à incarner un réformisme de gauche, plus libéral que le parti socialiste.

Sa candidature renforce encore la confusion qui règne à gauche à moins de six mois de la présidentielle. L’impopulaire François Hollande ne dira qu’en décembre s’il compte briguer un second mandat.

S’il décide de le faire, il devra en passer par une primaire en janvier et affronter notamment un autre ancien ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg, chantre du patriotisme économique.

Si François Hollande renonce, son Premier ministre Manuel Valls, qui est sur le même positionnement social-libéral qu’Emmanuel Macron, pourrait jouer les recours.

Du fait de ces divisions, les sondages prédisent que la gauche ne se qualifiera pas pour le second tour de l’élection et annoncent un duel entre la droite et l’extrême droite.

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