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Fondamentalisme islamique: « Beaucoup de musulmans refusent de reconnaître leur responsabilité »

Dans son livre Het vervallen huis van de islam (La maison délabrée de l’islam), le sociologue Ruud Koopmans brosse un tableau inquiétant du monde islamique. « Je suis agacé par cette tendance à toujours imputer les problèmes du monde islamique à l’Occident. »

Dans son bureau, Ruud Koopmans a accroché une illustration d’un vieux manuscrit chiite où le prophète Mahomet, représenté dans la tradition chiite comme une silhouette, regarde son beau-frère Ali décapiter un infidèle. Koopmans a noté ses commentaires au feutre, avec des flèches pointant vers la scène : « Rien à voir avec l’Islam », « pas le prophète », « islamophobe « . Koopmans ne peut s’empêcher de ricaner. « Je suis agacé que tant de gens prétendent encore que le jihadisme n’a rien à voir avec la religion. (pointe le doigt vers le dessin) Je trouve cela tellement absurde. Il n’est tout de même pas difficile de deviner d’où viennent les idées des extrémistes? »

Nous nous entretenons avec Koopmans à Berlin, où il travaille depuis plus de dix ans au Wissenschaftszentrum für Sozialforschung, un institut respecté situé dans un bâtiment élégant au bord de la Spree. Il y fait des recherches sur la façon dont la pratique religieuse influence les attitudes humaines. En 2013, par exemple, il concluait déjà sur base de recherches approfondies que près de la moitié des musulmans européens ont des opinions fondamentalistes. Selon lui, l’absence de démocratie, de liberté et de développement économique dans le monde arabe est liée à l’interprétation religieuse rigide qui a pris la foi islamique en otage ces dernières décennies.

Il a rassemblé l’essentiel de ces recherches dans un livre qui paraîtra bientôt. Koopmans ne cache pas son ambition de vulgariser: il souhaite également publier le livre en anglais et en allemand. Koopmans veut peser sur le débat. « Je trouve qu’il est temps de parler des faits. Une grande partie du débat actuel sur l’islam est théologique : l’islam est-il paix ou non ? C’est une discussion inutile. Tout comme avec la Torah ou la Bible, vous pouvez sortir ce que vous voulez du Coran. C’est pourquoi, dans mes recherches, je mets toujours l’accent sur l’islam tel qu’il existe dans les pays et les communautés islamiques. »

Vous qualifiez l’Islam « de Trabant parmi les religions du monde ».

Ruud Koopmans: (ricane): Si on veut être un peu plus respectueux, on pourrait aussi l’appeler le Spoutnik parmi les religions du monde. Lorsqu’elle a été développée, la Trabant n’était pas inférieure à la concurrence, tout comme l’Islam au Moyen Âge était en avance sur le monde chrétien à presque tous les égards. Cependant, la Trabant et l’Islam sont restés coincés dans une époque. À long terme, on ne peut s’épanouir qu’à condition d’avoir la liberté et la créativité. Ce qui est tragique, c’est que le monde islamique fait l’analyse inverse. Depuis la chute de l’Empire ottoman, la plupart des musulmans sont convaincus qu’il y a tout simplement trop de liberté et que tout a mal tourné parce qu’ils ont été chassés de l’Islam originel.

Où y a-t-il eu un problème?

Le moment clé est 1979, l’année de la révolution islamique en Iran et de l’invasion soviétique de l’Afghanistan. Mais l’événement le plus radical a été l’occupation de la Grande Mosquée de la Mecque par une bande de djihadistes. Les djihadistes ont été violemment abattus par le régime saoudien, mais seulement après avoir promis au clergé d’appliquer plus strictement la charia et de répandre le wahabisme à travers le monde. C’est une tragédie pour le monde islamique que tout ce pétrole gisait justement en Arabie saoudite.

Au début de votre carrière, vous avez étudié l’extrémisme et le populisme. L’extrémisme politique ressemble-t-il à l’intégrisme islamique ?

Le fondamentalisme religieux est la forme religieuse de l’autoritarisme. Dans les mesures psychologiques de l’autoritarisme, les nazis et les fondamentalistes musulmans partagent les mêmes caractéristiques.

Et vous pensez que la majorité des musulmans sont fondamentalistes ?

Il y a quelques années, j’ai mené une étude dans six pays d’Europe occidentale, dont la Belgique, où j’ai obtenu 45%. Dans les pays islamiques, les chiffres sont beaucoup plus élevés.

Croyez-vous que la démocratie et l’islam vont ensemble?

C’est un exercice difficile. Sur les 47 pays à majorité islamique, seuls deux sont aujourd’hui démocratiques : le Sénégal et la Tunisie. Aucun pays islamique n’a été démocratique de façon continue depuis 1970. C’est dû à l’omniprésence des idées fondamentalistes. C’est ce qui ressort de la World Values Survey et des études de l’American Pew Research Centre. Elles révèlent que de larges majorités dans les pays islamiques soutiennent l’idée que la charia devrait être la base de la religion, et que les apostats et les homosexuels méritent la peine de mort.

Ruud Koopmans
Ruud Koopmans© Marlena Waldthausen

À quel point des enquêtes menées dans une dictature sont-elles fiables?

(soupire) On peut en effet se poser cette question. Dans quelle mesure le large soutien à la charia est-il une conviction réelle ou les personnes interrogées se conforment-elles à la norme ? Dans un pays comme l’Arabie saoudite ou l’Iran, on ne peut de toute façon pas mener ces enquêtes.

En tant que citoyen du Pakistan, par exemple, oseriez-vous répondre honnêtement que vous n’aimez pas la charia ?

(Réflechit) Il ne s’agit pas de questions concernant le leadership politique du pays. Par exemple, la question est de savoir si l’homosexualité mérite la peine de mort. Par ailleurs, le rejet de l’homosexualité est clairement une norme sociale dans de nombreux pays musulmans.

Les normes sociales ne sont-elles pas extrêmement mobiles ? Lorsque Saddam Hussein a été destitué, ses chiffres de popularité ont vite dégringolé.

Les chiffres de popularité des dictateurs sont en effet fondamentalement peu fiables. Mais quand même. Prenons l’exemple du soutien à la charia. On pourrait en effet penser que les musulmans vivant dans une dictature se conforment à la norme sociale, car la charia est la loi. Mais nous trouvons presque autant d’adhésion dans les pays où les musulmans ne sont pas majoritaires. De même, dans des pays comme le Nigeria ou l’Ethiopie, la majorité des musulmans pensent que la charia devrait être la loi du pays.

Comment se fait-il que l’interprétation libérale de l’islam ne prenne pas pied?

Parce que l’islam fondamentaliste est institutionnalisé dans le monde islamique, et donc beaucoup plus visible. L’islam libéral est très individualisé. Nous ne savons pas vraiment à quel point il est répandu parce qu’il n’y a pratiquement pas de liberté d’expression dans les pays islamiques. Je pense que les musulmans libéraux d’Europe occidentale ont le devoir de se mobiliser et de faire comprendre aux autres musulmans libéraux qu’ils ne sont pas seuls.

À qui pensez-vous?

Le problème de nombreuses personnalités publiques, c’est que souvent elles ne sont plus croyantes. Ayaan Hirsi Ali est d’origine musulmane, mais elle n’est plus croyante. On ne peut attendre de la part de musulmans d’adapter leurs idées à ce que dit un incroyant. Ahmed Aboutaleb et Ahmed Marcouch, les bourgmestres de Rotterdam et d’Arnhem, sont de bons exemples. Ils disent souvent de bonnes choses dans un cadre religieux.

J’aimerais aussi voir des imams plus actifs. Je pense que les imams devraient appeler à des manifestations en cas d’attentat. Après une attaque contre la synagogue de Copenhague en 2015, les musulmans d’Oslo ont formé un cercle protecteur autour de la synagogue locale. C’était absolument merveilleux. C’est prendre des risques, parce qu’Israël et par extension les juifs ne sont pas populaires parmi les musulmans.

N’est-ce pas un cliché que les imams sont trop passifs ? Après les attentats de Bruxelles, les imams ont collectivement condamné ces attaques.

Mais y a-t-il eu une grande manifestation de musulmans ?

Non.

Cela en dit long, non?

La plupart des musulmans n’ont rien à voir avec le djihadisme. Il est logique qu’ils ne se sentent pas responsables, non ?

Dans les années 1990, il y a eu plusieurs attentats en Allemagne où des centres d’asile ont pris feu. À l’époque, les Allemands ne disaient pas non plus que ces attaquants n’étaient pas des Allemands. Non, ils ont montré que l’Allemagne représentait autre chose et ils ont descendu dans la rue par dizaine de milliers. Je ne dis pas que les représentants des organisations musulmanes ne jouent pas de rôle. Mais ils n’en font pas assez.

Il n’y a pas assez d’enthousiasme?

Disons-le ainsi : ce n’est pas que les musulmans ne manifestent pas. Quand Israël bombarde la Bande de Gaza, des millions de musulmans descendent dans la rue. Si un journal danois publie quelques mauvaises caricatures, on manifeste dans le monde entier. Mais lorsque des terroristes entachent le nom de Dieu en tuant des juifs ou des journalistes, soudain, cela n’a rien à voir avec l’Islam.

Avez-vous une explication ? Ce n’est pas que la majorité des musulmans dansent quand se produitun attentat.

Parce que beaucoup de musulmans refusent de voir leur responsabilité. Il est effrayant de voir combien de musulmans croient aux théories du complot. Seuls 4% des musulmans britanniques pensent qu’Al-Qaïda est derrière les attentats du 11 septembre. Beaucoup de musulmans croient que l’État islamique a été créé par l’Amérique ou les juifs pour jeter le discrédit sur l’islam. Ces sentiments sont encouragés par les dirigeants islamiques. Après l’attaque de Charlie Hebdo et du supermarché juif à Paris, le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait remarquer qu’il était suspect que les services de sécurité français ne puissent empêcher cette attaque et qu’il existait une conspiration mondiale contre les musulmans. Ce qui est inquiétant, c’est qu’elle ne se limite pas aux fondamentalistes. Les kémalistes modérés en Turquie voient aussi la main du Mossad ou de l’Amérique partout.

Comment expliquez-vous l’omniprésence des théories du complot ?

C’est fort lié au niveau bas d’alphabétisation dans le monde arabe. Il y a peu de lecture, peu de traductions, peu d’informations fiables disponible. En Égypte, par exemple, un habitant sur cinq est analphabète. C’est énorme un pays ayant un tel niveau de développement.

La foi dans les théories du complot n’est-elle pas davantage liée à l’autoritarisme qu’à la religion ?

Les théories du complot fonctionnent particulièrement bien dans les pays où les gens n’ont pas confiance dans les politiciens ou les médias. De nombreux musulmans sont convaincus que tous les problèmes du monde islamique sont dus aux interventions occidentales. Mais ce n’est pas du tout le cas.

Vous ne pouvez pas nier que la guerre en Irak a déstabilisé le Moyen-Orient ?

Les interventions occidentales ont causé des dommages, et particulièrement la guerre en Irak. D’autre part, le fondamentalisme et le terrorisme islamique se produisent dans de nombreux pays islamiques que l’Occident n’a pas envahis. Le colonialisme occidental est aussi souvent cité comme une raison de la subordination du Moyen-Orient. Ce n’est pas vrai non plus. C’est même l’inverse : les pays qui ont un régime colonial plus long s’en sortent généralement mieux au niveau de la démocratie et des droits de l’homme.

Au fond, vous dites que l’Occident a colonisé le monde islamique trop brièvement.

D’une certaine façon, oui. Il n’y a rien de bon dans le colonialisme, mais vous ne pouvez pas nier qu’involontairement, il a aussi eu des conséquences positives. Aux normes contemporaines, le colonialisme est, bien sûr, complètement répréhensible, mais il n’est pas vrai que ces régions seraient devenues des démocraties éprises de liberté sans les colons. Je suis agacé par cette tendance à imputer toujours les problèmes du monde islamique à l’Occident. Si l’on résume l’opinion commune aux Pays-Bas et en Belgique, on dirait que seules la discrimination et l’islamophobie causent ce retard.

Ruud Koopmans, Het vervallen huis van de islam, éditions Prometheus, 256 pages, 24,99 euros
Ruud Koopmans, Het vervallen huis van de islam, éditions Prometheus, 256 pages, 24,99 euros © .

C’est une cause, n’est-ce pas ? La discrimination ne favorise pas l’intégration.

Et pourtant, la discrimination n’a pas grand-chose à voir. C’est un problème, et nous devons nous y attaquer. Mais ce n’est pas la cause principale du retard sur le marché du travail ou du problème de radicalisation.

L’ancien secrétaire d’État Theo Francken (N-VA) se concentrait sur la délivrance de visas humanitaires pour les chrétiens arabes. Sont-ils plus faciles à intégrer ?

En bref : oui. En Australie, par exemple, des recherches ont été menées pour comparer l’intégration des chrétiens et des musulmans libanais. Les chrétiens ont fait mieux que les musulmans sur tous les fronts. Si votre capacité d’accueil est limitée, il est logique de donner la priorité aux minorités opprimées comme les Coptes ou les chrétiens syriens.

Une telle politique ne donne-t-elle pas l’impression que la vie d’un musulman vaut moins que celle d’un chrétien ?

Si vous expliquez bien que vous donnez la priorité aux minorités opprimées, cela ne devrait pas être un problème. Cela pourrait aussi être les musulmans : les soufis, les ahmadiyas, les yéménites chiites ou les rohingyas. Seulement dans le monde, il y a plus de non-musulmans victimes de persécutions que de musulmans.

Si l’on se base sur les persécutions que vous énumérez, toute femme arabe ou tout homosexuel a théoriquement le droit d’être reconnu comme réfugié.

De toute façon, tout Arabe homosexuel. (réfléchit) Et en fait, toutes les femmes. L’homosexualité est aujourd’hui de toute façon un motif de reconnaissance pour les réfugiés.

Être femme ne l’est pas pour l’instant.

À tort. Mais il faut que ce soit une femme qui essaie de rompre avec ce style de vie conservateur. Une femme qui demande l’asile en burqa n’est évidemment pas crédible.

Les femmes qui rompent avec ce mode de vie doivent espérer qu’elles n’auront pas été lynchées d’ici là.

Il y a un manque de solidarité dans les pays occidentaux. C’est une honte que quelqu’un comme Asia Bibi (une chrétienne pakistanaise condamnée à mort en 2010 pour « insulte au prophète Mohammed » et acquittée par la Cour suprême en 2018, NDLR) ait dû rester dans le couloir de la mort pendant des années avant que l’Occident se bouge. Pour chaque Asia Bibi sauvée, il y a eu des dizaines de cas similaires assassinés.

Comment devons-nous gérer les dictatures islamiques ?

Je ne comprends pas pourquoi les violations des droits des femmes et des minorités dans le monde islamique laissent à ce point indifférent. Pendant l’apartheid, nous boycottions les universités, les entreprises et les équipes sportives sud-africaines, car nous refusions d’approuver la ségrégation raciale. Pourquoi cela ne s’applique-t-il pas aux pays qui pratiquent la ségrégation sexuelle?

Si nous rompons tous les liens avec les régimes autoritaires, il restera peu de pays avec qui faire du commerce.

Je ne dis pas qu’il faut boycotter le monde islamique tout entier. Nous devrions toutefois condamner plus clairement les pires excès. Pourquoi accorder une publicité positive aux Émirats en demandant à nos clubs de football de les parrainer ? Et il est honteux que la famille royale belge entretienne des liens chaleureux avec la famille royale saoudienne? C’est un régime terroriste.

Mohamed bin Salman semble vouloir rendre la doctrine religieuse moins fondamentaliste.

Écoutez, Bin Salman est bien sûr arrivé depuis longtemps à la conclusion que le fondamentalisme saoudien freine le développement. On ne peut pas organiser une économie post-pétrolière en suivant les règles du septième siècle. Je n’exclus pas la possibilité de conséquences positives, mais je concentre surtout mes espoirs sur l’Iran. Sous la surface, il y a beaucoup d’insatisfaction en Iran. C’est un pays avec une longue tradition de civilisation, une population très instruite avec un pourcentage élevé d’alphabétisation. Avec des réserves. Il y a dix ans, nous étions tous encore enthousiastes à l’égard de la Turquie, et nous voyons où elle en est aujourd’hui.

Vous avez vous-même grandi dans un environnement fondamentaliste.

(hoche la tête) Mes parents sont tous deux issus d’une classe ouvrière laïque. Dans les années 1960 – je devais avoir environ six ans – ils ont rejoint une communauté pentecôtiste. Ce n’étaient pas des « bas noirs » comme vous pouvez les voir dans la Bible Belt, mais quand j’étais enfant, j’en ai vu assez pour comprendre comment fonctionne le fanatisme. Les communautés pentecôtistes sont extrêmement conservatrices et sectaires. Elles sont convaincues qu’elles sont les seules à détenir la vérité, et que quiconque ne les suit pas est possédé par le diable. Les apostats étaient expulsés. Ceux qui tombaient en disgrâce perdaient tout contact avec la communauté. C’est très intimidant.

Quel impact cela avait-il sur votre éducation?

Comparés aux autres croyants, mes parents n’étaient pas si stricts dans leur doctrine. (rires) Ils ont changé trois fois d’église pentecôtiste parce qu’ils sont entrés en conflit avec leurs prédécesseurs. D’autres membres de l’église étaient beaucoup plus stricts. Un ami de mes parents a mis sa télé en pièces avec une hache et l’a enterrée à trois mètres de profondeur.

Cela vous fait rire.

(sourit) Ce n’est pas un traumatisme. Cela m’a permis de comprendre la façon de penser des fondamentalistes. Je comprends l’attrait : c’est un havre de paix qui offre une réponse simple à toutes les questions. Je ne peux nier que j’y ai vécu des moments heureux. Il y avait une énorme solidarité. Je me souviens des célébrations de Noël où des milliers de personnes chantaient, s’exaltaient et se mettaient à « parler en langues ».

En langues?

C’est comme ce passage de la Bible où les apôtres sont emplis de l’Esprit Saint. Certains croyants bredouillent des sons totalement incompréhensibles, et à la fin ils disent: « Ainsi parle le Seigneur « . Et bien sûr, tout le monde prétend les comprendre.

Quand avez-vous quitté le mouvement?

A l’âge de treize ans. Nous avions un nouveau prédicateur qui avait fait un stage en Amérique, où les églises pentecôtistes sont très répandues. À son retour, il parlait avec un accent américain. C’est là que j’ai trouvé que ça devenait vraiment trop ridicule.

Cette communauté pentecôtiste est-elle comparable aux extrémistes musulmans ?

Il y a certainement des parallèles. Tant les pentecôtistes que les extrémistes musulmans croient que la fin des temps approche à grands pas. Selon Jean, ils avaient une énorme fascination pour l’Apocalypse. C’est pourquoi ils étaient tous de grands fans d’Israël, car c’est là que la bataille finale entre le Bien et le Mal aurait lieu. On ignorait où ils plaçaient les juifs.

Comment vos parents se sont-ils déradicalisé?

Ils se sont déradicalisés tous seuls. À moment donné, ils se sont rendu compte qu’on ne peut pas prendre la Bible au pied de la lettre. Ma mère est toujours très croyante. Elle croit toujours à la lutte entre le Bien et le Mal, mais seulement dans un sens spirituel. J’espère que les musulmans suivront un jour le même chemin.

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