Bruno Le Maire du parti Les Républicains (LR) a annoncé mercredi dans un communiqué publié sur Twitter qu’il démissionnait de ses fonctions de représentant pour les affaires européennes et internationales de la campagne du candidat de la droite, François Fillon.
Bruno Le Maire justifie cette annonce par le fait que le candidat à la présidentielle a renoncé à se retirer comme il l’avait pourtant promis en cas de mise en examen. « Je crois au respect de la parole donnée. Elle est indispensable à la crédibilité de la politique », a précisé le candidat malheureux à la primaire de la droite.
« François Fillon a annoncé ce matin (mercredi) qu’il allait être convoqué le 15 mars par les juges d’instruction afin d’être mis en examen. Le 26 janvier dernier, François Fillon déclarait devant les Français que dans ce cas de figure, il retirerait sa candidature à la présidence de la République française », écrit-il. « Je crois au respect de la parole donnée. Elle est indispensable à la crédibilité de la politique », poursuit M. Le Maire. « Elle est la condition nécessaire pour mener sereinement les efforts de redressement de la France. » Dans ces conditions, Bruno Le Maire a donc annoncé sa démission auprès du candidat des Républicains. « En accord avec mes principes, je démissionne donc de mes fonctions de représentant pour les affaires européennes et internationales de la campagne de François Fillon », conclut-il.
Laure de La Raudière, députée Eure-et-Loir et travaillant sur les questions relatives au numérique pour François Fillon, a indiqué sur Twitter « comprendre et soutenir » la décision de Bruno Le Maire. Elle a annoncé sa démission et affirmé qu’elle ne répondait pas à la « tentation Macron » mais tenait au respect de la parole donnée, l’argument également avancé par Bruno Le Maire.
Franck Riester, député Seine-et-Marne et chargé des dossiers « audovisuel » a lui aussi utilisé le réseau social pour affirmer partager et soutenir la décision de M. Le Maire. « Je me mets en retrait de la campagne de François Fillon car en politique, le respect de la parole donnée est pour moi essentiel », a-t-il tweeté.
Autre proche de Bruno Le Maire, Arnaud Robinet, député-maire de Reims qui s’occupait des questions « retraites » pour la campagne de François Fillon, a lui aussi quitté le navire. « L’idée que je me fais de la Politique m’oblige à me mettre en retrait de la campagne. Mon énergie sera consacrée pour Reims », a-t-il gazouillé, ajoutant qu’il était « triste de la situation pour (les) amis militants LR et pour tous ceux qui se sont mobilisés pour défendre nos valeurs ».
Jean-Luc Warsmann, député des Ardennes et membre de la campagne, s’est également fendu d’un communiqué sur Twitter annonçant son retrait. Le candidat choisi par Les Républicains « vient aujourd’hui de réagir par des arguments et des mots que je ne partage pas », écrit-il. « Chacun comprendra donc que je ne participerai pas à sa campagne électorale. » Membre du pôle « élus » de la campagne Fillon2017, Alain Chrétien député-maire de Vesoul a lui aussi annoncé sa démission sur Twitter. Yves Jégo, vice-président de l’UDI, a lui tweeté « J’approuve totalement la position courageuse et digne de Bruno Le Maire pour le respect de la parole donnée en politique ».
Le député LR parisien Pierre Lellouche, ancien soutien de Nicolas Sarkozy, a demandé « de manière très officielle » à M. Fillon de retirer sa candidature, rapporte l’agence Reuters. Le député souhaite également que l’élection présidentielle soit reportée.
Enfin le parti de centre-droit français UDI a décidé mercredi de « suspendre » sa participation à la campagne présidentielle de François Fillon, qui a décidé de maintenir sa candidature en dépit d’une prochaine inculpation, a indiqué son président, Jean-Christophe Lagarde.