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Explosions au marathon de Boston : témoignages

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Des milliers de personnes ont assisté, impuissantes, au drame qui s’est déroulé devant leurs yeux hier soir à Boston. Trois personnes ont été tuées et une centaine d’autres ont été blessées. La presse a publié de nombreux témoignages. Nous avons sélectionné trois d’entre eux.

Le Time a publié sur son site internet le témoignage d’un photographe, John Tlumacki, présent pour l’évènement. Il était juste derrière la ligne d’arrivée au moment de l’explosion. Il décrit la scène de chaos à laquelle il a assisté.

« En tant que photographe, je couvrais la ligne d’arrivée et tout se passait normalement. Les gens étaient contents et applaudissaient. Puis il y a eu cette explosion. Et j’étais là, en train de me demander ce que c’était. Ce n’était pas hyper bruyant, mais j’ai vu de la fumée. Il y avait ce gros nuage de fumée et les gens criaient. Juste en face de moi, un des coureurs est tombé sur le sol, il avait été renversé par le souffle de l’explosion ».

« Mon instinct a été de me dire : peu importe ce que c’est, tu es photographe avant tout, c’est ce que tu fais. J’ai couru vers l’explosion, vers la police. C’était le tohu-bohu. Personne ne savait ce qu’il se passait. La première chose que j’ai vue, c’était des membres arrachés. Énormément de sang. Et beaucoup de colère. Qu’est -ce qu’il se passé ? Pourquoi cela arrive-t-il au Marathon de Boston ? »

« Et puis, pendant que j’étais en train de prendre des photos, une deuxième explosion a retenti. Et c’était la panique. Les policiers ont dit à tout le monde de partir, qu’il pourrait y en avoir une autre. »

« J’ai vu de la fumée et beaucoup de sang sur le trottoir. »

Elise Piatowskin se trouvait dans son bureau qui donne sur l’arrivée du marathon. « J’ai d’abord entendu une explosion, puis une autre juste après. Je suis venue à la fenêtre, j’ai vu de la fumée et beaucoup de sang sur le trottoir. »

Après avoir quitté son immeuble, Elise s’est rendu compte de l’horreur du drame : « Il y avait des gens qui courraient, des gens qui pleuraient. Il y avait des gens blessés partout, des gens qui portaient un garçon qui avait la jambe qui saignait, un autre assis sur le bord du trottoir se tenait la nuque et son ami criait pour avoir de l’aide », témoigne-t-elle.

Elise avait du mal à donner des informations sur l’explosion. Selon elle, ça sentait les produits chimiques.

« Il y avait une odeur qui signifie que quelque chose d’horrible vient d’arriver »

Dana McLaren, marathonienne, avait déjà fini de courir et se dirigeait vers son hôtel quand elle a entendu l’explosion. « Ma première pensée fut : il y a une bombe, une bombe très bruyante », a-t-elle expliqué au Time. « J’ai pris mon téléphone et j’ai appelé ma famille. Autour de moi, j’ai entendu des gens parler d’une bombe, donc j’ai supposé qu’il s’agissait bien de cela. J’ai continué à marcher vers mon hôtel… J’ai vu des gens désemparés, qui pleuraient. »

« Il y avait une odeur, une odeur qui signifie que quelque chose d’horrible vient d’arriver. Je vivais à New York durant les attentats du 11 septembre, donc je connais l’odeur d’une explosion ».

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