Oriol Junqueras © Reuters

Espagne: les indépendantistes catalans élus en détention assisteront à l’ouverture du parlement

Le Vif

La Cour suprême d’Espagne a autorisé mardi cinq indépendantistes catalans, élus députés ou sénateur en avril mais toujours en détention provisoire pendant leur procès, à assister à la session d’ouverture des deux chambres.

Ces cinq indépendantistes sont jugés depuis le 12 février à Madrid pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en octobre 2017.

La Cour « autorise leur sortie de prison le 21 mai pour assister aux assemblées constitutives du Congrès des députés et du Sénat », a-t-elle indiqué dans un communiqué, évoquant « la nécessité de ne pas compromettre le droit de participation » à la vie politique.

Les quatre députés élus, Oriol Junqueras, Josep Rull, Jordi Turull et Jordi Sanchez, et le sénateur élu Raul Romeva, pourront donc sortir de prison ce jour-là pour aller prêter serment.

Mais la Cour précise qu’ils devront « rejoindre, sans délai, le centre pénitentiaire » une fois la session close.

La Cour rejette en revanche « la demande de remise en liberté » des cinq hommes présentée par leurs avocats.

Elle affirme que leur détention provisoire « n’implique pas une atteinte à leurs droits » à la liberté d’opinion et d’expression et que dans leur procès actuellement en cours, « aucune idéologie n’est incriminée ».

Parmi ces indépendantistes, figure l’ancien vice-président de cette région du nord-est, Oriol Junqueras, principal accusé du procès, en prison depuis 18 mois et contre lequel le parquet a requis 25 ans de prison.

Junqueras a été élu député en tant que dirigeant du parti de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) et est également tête de liste aux élections européennes du 26 mai. Raul Romeva, ancien responsable régional des Affaires étrangères, a été élu sénateur sous la même étiquette.

Trois autres séparatistes détenus ont été élus députés: Jordi Sanchez, Jordi Turull et Josep Rull, membres de l’autre grand parti indépendantiste, Ensemble pour la Catalogne, de l’ancien président catalan Carles Puigdemont qui s’était enfui en Belgique, en octobre 2017, peu après l’échec de la tentative de sécession.

Les partis indépendantistes catalans ont gagné du terrain, obtenant 22 des 350 sièges de la chambre des députés, et pourraient avoir un rôle dans les tractations en vue de la constitution d’une future majorité alors que le socialiste Pedro Sanchez a gagné les élections législatives sans cependant obtenir de majorité absolue.

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