Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé dimanche des organisations internationales à imposer des sanctions aux Pays-Bas qui se comportent, selon lui, comme « une république bananière ».
Recep Tayyip Erdogan s’exprimait dans le cadre d’un discours devant des milliers de ses partisans à Kocaeli (nord-ouest). La tension diplomatique entre la Turquie et les Pays-Bas est montée de plusieurs crans ces dernières heures après que les autorités néerlandaises ont empêché deux ministres turcs de participer à des meetings avec ses partisans.
Le président turc a également estimé que le traitement réservé aux responsables turcs en Europe traduit une montée « du racisme et du fascisme » et « une forme d’islamophobie ».
Recep Tayyip Erdogan n’a pas semblé enthousiaste à l’idée d’une « désescalade » exprimée par le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte. « Vous n’avez pas encore payé le prix pour parler d’une réparation de vos relations avec la Turquie », a-t-il menacé devant ses partisans.
Le ministre turc des Affaires étrangères a fait entendre un son de cloche comparable lors d’un meeting à Metz, dans l’est de la France. Tout en exigeant des excuses de la part des autorités néerlandaises, Mevlut Cavusoglu a qualifié les Pays-Bas de « capitale du fascisme ».