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En Turquie, la cause européenne recule au profit du monde musulman

La cause européenne a perdu beaucoup de sa popularité en Turquie dont les habitants souhaiteraient davantage de coopération avec le monde musulman, selon le sondage annuel réalisé par l’institut Transatlantic Trends et diffusé par le German Marshall Fund (GMF).

En 2004, un an avant l’ouverture des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, 74% des Turcs s’étaient déclarés favorables à une intégration à l’UE, dans un sondage du GMF tandis qu’en 2010, ils ne sont que 38%.

Celle-ci a été réalisée en Turquie, aux Etats-Unis et dans 11 pays de l’UE sur un échantillon représentatif de 1.100 personnes dans chacun de ces pays.

Et le nombre de Turcs sondés qui se disent favorables à une plus étroite coopération de leur pays avec les Etats musulmans du Proche-Orient a doublé de 2009 à 2010, passant de 10 à 20%.

Concernant le programme nucléaire de l’Iran, que les puissances occidentales accusent de fabriquer l’arme atomique, 48% des Turcs déclarent ne pas s’inquiéter de ce programme, que Téhéran affirme développer à des fins civiles.

Les Européens, par ailleurs, continuent d’être très partagés sur une adhésion de la Turquie à l’UE: 38% des sondés y sont favorables, contre 48% qui ne le sont pas.

L’UE a ouvert en 2005 des négociations en vue de l’adhésion de la Turquie, mais le processus piétine du fait notamment de l’opposition de plusieurs pays, dont la France et l’Allemagne qui redoutent l’arrivée dans le club européen d’un grand pays de 73 millions d’habitants, presque tous musulmans.

Levif.be avec Belga

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