Emmanuel Macron © BELGAIMAGE

Emmanuel Macron évoque un « génocide en cours » en Birmanie

Le Vif

Le président français Emmanuel Macron a parlé jeudi d’un « génocide en cours » à propos des opérations de l’armée birmane contre la minorité musulmane des Rohingyas, après avoir déjà dénoncé devant l’Assemblée générale de l’Onu un « nettoyage ethnique ».

Interrogé depuis New York sur la chaîne française TMC, le chef de l’Etat a confirmé que la France « prendra l’initiative avec plusieurs de ses partenaires du conseil de sécurité » pour que les Nations unies condamnent « ce génocide qui est en cours, cette purification ethnique, et que nous puissions agir de manière concrète ».

Mardi, devant l’Assemblée générale de l’ONU, M. Macron avait déjà dénoncé le « nettoyage ethnique » contre les Rohingyas, dont plus de 400.000 ont fui la Birmanie ces dernières semaines pour se réfugier au Bangladesh.

Dans sa brève interview, le chef de l’Etat est allé plus loin en employant le mot de « génocide ».

« Sur la Birmanie, la purification ethnique qui est en cours nous devons la condamner et agir », a-t-il dit. « En demandant la cessation de ces violences, en demandant les accès humanitaires, ce qui permet ensuite progressivement une escalade: quand l’Onu condamne, il y a des conséquences derrière qui peuvent donner le cadre à une intervention dans le cadre de l’Onu », a-t-il souligné.

« Je souhaite et j’ai pris l’engagement ce matin de le faire, sur les Rohingyas, (que) nous condamnions -et la France prendra l’initiative avec plusieurs de ses partenaires du conseil de sécurité- ce génocide qui est en cours, cette purification ethnique, et que nous puissions agir de manière concrète », a poursuivi M. Macron.

Le Bangladesh a envoyé mercredi ses forces armées à la rescousse dans le sud du pays pour gérer l’aide aux centaines de milliers de réfugiés rohingyas, une crise humanitaire qui s’installe dans la durée.

Le tollé international provoqué par le sort des Rohingyas, qualifié de « nettoyage ethnique » par plusieurs dirigeants, avait repris de plus belle mardi à l’ONU, malgré le discours à la nation birmane d’Aung San Suu Kyi qui n’a pas apporté de solution concrète.

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