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Edith Bouvier raconte l’hôpital de campagne de Baba Amr

La journaliste, blessée en Syrie le 22 février, revient sur l’hôpital de campagne de Baba Amr, à Homs, où elle a reçu les premiers soins.

L’envoyée spéciale du Figaro Edith Bouvier, rapatriée en France après avoir été grièvement blessée à Homs, publie vendredi dans le quotidien un long reportage sur l’hôpital de campagne de Baba Amr où elle a reçu les premiers soins. La journaliste a été blessée en Syrie le 22 février et n’a été rapatriée que le 2 mars, « à la suite d’un dangereux périple à travers la Syrie en guerre », écrit Le Figaro en introduction à cet article qu’elle avait commencé à écrire sur place.

« Elle est toujours hospitalisée en France et a subi jeudi une longue et délicate opération de la jambe », précise le journal. Dans son reportage, la journaliste décrit l’hôpital de campagne de l’Armée syrienne libre (ASL), « un immeuble quelconque » qui constitue cependant « une sorte de hâvre, un îlot d’humanité ». « Les blessés s’y entassent, on les soigne avec presque rien », la journaliste parle de « quelques compresses » et « un peu de désinfectant », tandis que les obus et les roquettes continuent de tomber sur Baba Amr.
Les bombardements débutent « tous les jours, à 6h30 du matin » jusqu’à dans la nuit « où quelques explosions continuent de retentir (…) juste pour rappeler à la population que le cauchemar n’est pas fini » déclare la journaliste. Seule une heure d’interruption, à midi, permet à la population de souffler sinon le reste du temps, « il est complètement impossible de se déplacer dans le quartier » tant les rues sont ravagées. Au côté des obus et des roquettes qui pleuvent pratiquement sans intermittence, un drone de l’armée de Bachar el-Assad « patrouille nuit et jour dans le ciel de Baba Amr » afin de surveiller les déplacements de la population et des membres de l’Armée syrienne libre (ASL), déplore-t-elle.

L’hôpital de fortune n’a plus d’eau depuis « longtemps », l’électricité est défaillante, « les coupures sont fréquentes, malgré le générateur que nous avons installé » écrit Edith Bouvier à son arrivée à l’hôpital. Les membres du personnel médical ne sont pas tous des professionnels; la journaliste cite un fermier provenant d’un petit village de la proche campagne de Homs venu prêter main forte à la résistance et reconverti en anesthésiste « du fait des circonstances » explique-t-il.

Chloé Gibert

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