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Edith Bouvier et William Daniels ont quitté la Syrie pour le Liban

Les deux journalistes français sont en sécurité au Liban, a annoncé le président français Nicolas Sarkozy jeudi soir.

Ils sont en sécurité. Les journalistes Edith Bouvier et William Daniels ont réussi à quitter Homs en Syrie et se trouvent désormais en sécurité au Liban, a annoncé Nicolas Sarkozy.
« Edith Bouvier et William Daniels sont actuellement en sécurité en territoire libanais et seront dans quelques instants sous la protection de notre ambassade à Beyrouth », a déclaré Nicolas Sarkozy lors d’un bref point de presse en marge du sommet européen réuni à Bruxelles.

« Edith Bouvier et William Daniels sont actuellement en sécurité en territoire libanais et seront dans quelques instants sous la protection de notre ambassade à Beyrouth », a déclaré M. Sarkozy lors d’un bref point de presse en marge d’un sommet européen réuni à Bruxelles.

« Je viens de m’entretenir avec Edith Bouvier, qui est naturellement très fatiguée, qui a beaucoup souffert, mais qui sait qu’elle est libre et qu’elle sera bientôt soignée », a-t-il poursuivi. « Je veux remercier tous ceux qui ont contribué à cet heureux dénouement après une semaine de tentatives d’évacuation de nos deux compatriotes par des procédures impliquant le CICR (Comité international de la Croix-rouge) et le Croissant rouge syrien, mais qui n’ont pas abouti », a ajouté le chef de l’Etat.

« L’urgence médicale primait et Edith Bouvier et son compagnon devaient quitter le lieu où ils se trouvaient par tous les moyens disponibles », a insisté Nicolas Sarkozy devant la presse. Le président français a précisé que les deux journalistes français ne se trouvaient pas actuellement à Beyrouth et qu’ils pourraient être rapatriés « dès cette nuit dans un avion médicalisé de la République française » si les médecins donnaient leur accord.

Blessée dans les violences à Homs, la reporter avait lancé la semaine dernière un appel en vidéo pour demander son évacuation.

Rémi Ochlik et Marie Colvin enterrés en Syrie

Des militants syriens ont diffusé une vidéo datant de lundi, montrant l’enterrement du journaliste français Rémi Ochlik et de sa consoeur américaine Marie Colvin, tués il y a une semaine à Homs, bastion rebelle dans le centre de la Syrie. Sur ces deux films de quelques minutes, un homme en blouse blanche et charlotte, se présentant comme médecin, décline le jour et l’identité du mort, montrant les noms inscrits sur les sacs mortuaires avant de les entrebâiller pour montrer le visage des deux journalistes. « Rémi a été tué alors qu’il faisait son devoir professionnel et faisait savoir ce qui se passait ici », a-t-il déclaré sur le premier film.

« Nous ne pouvons pas garder davantage les corps faute d’électricité pour les réfrigérateurs. Nous avons décidé de les inhumer ici, dans un cimetière de Bab Amr ». Marie Colvin, grand reporter du Sunday Times, et le Français Rémi Ochlik, photographe indépendant avaient été tués le 22 février dans le bombardement d’une maison transformée en centre de presse dans le quartier de Baba Amr à Homs. La reporter française Edith Bouvier, qui a réussi à quitter Homs pour le Liban jeudi, et le journaliste britannique Paul Conroy, exfiltré dès mardi, avaient été blessés dans le même bombardement.

Au moins 39 morts, en majorité des civils à Homs Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), 21 civils ont été tués jeudi à Homs, dont 17 dans les combats qui ont opposé l’armée régulière aux combattants de l’ASL aux abords de Baba Amr. Toujours à Homs, des tireurs embusqués ont tué trois civils, dont un couple, dans le quartier de Bab Sebaa, et un autre civil dans le quartier de Bayyada.

Ailleurs dans le pays, au moins huit soldats et sept déserteurs syriens ont été tués dans des combats dans la province syrienne d’Al-Qounaitra (sud-ouest), frontalière du plateau du Golan conquis et annexé par Israël, selon l’organisation basée en Grande-Bretagne. Dans la province de Hama (centre), un civil a été tué par des snipers dans la localité de Karnaz, et à Traimssé, un imam d’une mosquée a péri lorsqu’une roquette s’est abattue sur sa maison. Et dans la province de Damas, un civil a été tué par des tirs des forces de sécurité pendant des perquisitions.

LeVif.be avec L’Express

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