Le "Dixie Fire" fait rage dans une zone recluse, mais pourrait s'approcher des habitations. © iStock

Dixie Fire en Californie: des mégafeux qui s’auto-alimentent

Charly Pohu Journaliste

En Californie, un feu de forêt en cours depuis mi-juillet crée un climat qui accélère la propagation de l’incendie. Ce type de feu ne fait plus partie d’un équilibre d’un écosystème. Le réchauffement climatique et l’aménagement du territoire font partie des causes.

Le plus grand feu de l’année 2021 en Californie. Depuis le 14 juillet, le feu de forêt appelé « Dixie Fire » fait rage dans le nord de la Californie. Mardi, sa taille avait déjà atteint celle de la ville de Chicago. Mais ce qui rend extrêmement difficile le travail des secouristes est un phénomène météorologique particulier : le feu s’auto-alimente. « Le Dixie Fire est si gros qu’il a déjà créé ces derniers jours des nuages appelés pyrocumulus qui provoquent foudre, vents violents et alimentent en retour l’incendie », exlique la météorologue américaine Julia Ruthford à AFP.

Le feu a lieu dans une région recluse, peu habitée. Mais l’été est particulièrement sec cette année en Californie, trois fois plus de végétation qu’à la même période en 2020 a déjà brulé. Plus de 5400 pompiers sont occupés à combattre le Dixie Fire.

Une brûlure profonde et stérilisante

« Les mégafeux comme ça ne font plus partie des feux classiques qu’on a chaque année, et qui participent à un équilibre relativement naturel », explique Michel Crucifix, climatologue à l’UCLouvain. Ces mégafeux brûlent la surface de la terre à un niveau beaucoup plus profond, et la rendent stérile.

Pour le chercheur, le réchauffement climatique, mais aussi l’aménagement du territoire font partie des causes de ces mégafeux, « qu’on craint voir arriver en Méditerranée aussi ».

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire