Des associations environnementales, d’agriculteurs et des organisations de solidarité ont lancé lundi un appel pour un arrêt immédiat de l’accaparement des terres par des Etats et des investisseurs privés, à l’occasion de la conférence annuelle de la Banque Mondiale sur le foncier.
De nombreuses associations ont vivement réagi suite à la conférence annuelle de la Banque Mondiale sur le foncier en manifestant leur désaccord sur la vente de terre à des Etats ou des fonds privés. FUGEA, l’organisation paysanne belge, FIAN pour le droit à l’alimentation, Oxfam-Solidarité et plusieurs autres associations belges et internationales demandent à la Banque Mondiale de ne pas « cautionner » l’accaparement des terres par des investisseurs privés ou des Etats.
« La Banque Mondiale est en train de promouvoir un ensemble de sept principes afin d’assurer le succès de ces investissements et de permettre une appropriation des terres socialement acceptable », peut-on lire dans l’appel des associations, qui qualifie également ces principes d' »écran de fumée ».
Une étude de la Banque Mondiale sur ce phénomène a été présentée lundi lors de sa conférence annuelle sur le foncier à Washington. Les associations parlent de plusieurs millions d’hectares de terres accaparées par divers fonds financiers, publics ou privés, à travers le monde, privant de nombreuses populations rurales de leurs moyens de survie.
« L’accaparement des terres démontre clairement que la crise alimentaire ne peut se résoudre par l’appui à l’agriculture industrielle. Elle ne peut se résoudre que par un soutien à l’agriculture paysanne en assurant aux paysans l’accès au foncier », lit-on dans un autre communiqué.
Une dizaine de personnes se sont rassemblées pour soutenir les représentants des associations qui ont été reçues dans les bureaux de la Banque Mondiale à Bruxelles ce lundi.
Levif avec Belga.