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Des « milliers de victimes innocentes vont mourir » si le blocus au Yemen se poursuit

Le Vif

Les responsables de trois agences de l’ONU ont affirmé jeudi que « des milliers de victimes innocentes » allaient « mourir » au Yémen si le blocus imposé par la coalition menée par l’Arabie Saoudite se poursuivait.

« Des milliers de victimes innocentes, et parmi elles de nombreux enfants, vont mourir » si elles ne peuvent avoir accès à une aide humanitaire, écrivent les responsables de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), de l’Unicef et du Programme alimentaire mondial (PAM), dans un communiqué commun.

« Ensemble, nous lançons un nouvel appel urgent à la coalition pour permettre l’entrée de fournitures de premier secours au Yémen en réponse à ce qui est aujourd’hui la pire crise humanitaire dans le monde », écrivent Tedros Adhanom Ghebreyesus (OMS), Anthony Lake (Unicef) et David Beasley (PAM), ajoutant: « les fournitures, qui comprennent des médicaments, des vaccins et de la nourriture, sont essentielles pour contrer la maladie et la famine ».

« Plus de 20 millions de personnes, dont plus de 11 millions d’enfants, ont un besoin urgent d’assistance humanitaire », poursuivent les agences qui soulignent qu’un danger « de malnutrition sévère aigüe » menace de mort « près de 400.000 enfants ».

Les trois agences voient déjà « les conséquences humanitaires du blocus »: 120 cas de diphtérie ont notamment été diagnostiqués, occasionnant « 14 décès – principalement des enfants au cours des dernières semaines » alors que des vaccins et médicaments sont bloqués aux frontières du Yémen.

Certes, l’épidémie de choléra est en déclin mais « si l’embargo n’est pas levé, le choléra reprendra », souligne le communiqué.

Mardi, l’ONU avait appelé l’Arabie saoudite à lever le blocus au Yémen sans attendre un renforcement des contrôles de cargaisons acheminant de l’aide dans les ports du Yémen, une condition demandée par Ryad pour lever le blocus.

Ce blocus décidé par la coalition en guerre au Yémen depuis 2015 en soutien du gouvernement réfugié à Aden (sud), contre les rebelles chiites houthis, qui contrôlent Sanaa et le nord, avec le soutien présumé de l’Iran, est survenu début novembre après un tir de missile venant du Yémen et intercepté près de Ryad.

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