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Des Chinois sur la page d’Obama

Le réseau social de Google est bloqué en Chine, mais des internautes ont réussi à passer cette sécurité. Ils en ont profité pour laisser des commentaires sur les droits de l’homme dans leur pays sur la page du président américain.

Ils ont réussi à passer la censure. Des centaines de Chinois ont visité la page du président américain Barack Obama sur Google+. Ils en ont profité pour laisser des commentaires acides sur la situation des droits de l’Homme en Chine, profitant apparemment d’une faille de la censure chinoise. Google+, est en général inaccessible en Chine, depuis son lancement par Google en 2011.
Pékin a mis en place une censure de l’Internet très perfectionnée, surnommée le « Great Firewall », jeu de mots en anglais qui mélange les termes « Grande Muraille » (« Great Wall ») et pare-feu (« firewall »). Mais ces derniers jours, des internautes chinois sont parvenus à accéder au site et se sont concentrés sur la page Google+ du président américain, avec des commentaires centrés autour des droits de l’Homme, de la liberté, et de sujets plus terre-à-terre, tels que l’obtention d’une carte verte pour séjourner aux Etats-Unis. « Beaucoup de gens ne comprennent pas pourquoi tant de Chinois veulent venir. Nous envions la démocratie et la liberté du peuple américain », écrit un internaute. « Nous ne sommes pas un peuple barbare, nous sommes juste étouffés », écrit un deuxième, tandis que d’autres appellent Obama à « venir et libérer la Chine ».

Il est difficile de savoir si tous ces commentaires ont été écrits depuis la Chine, mais beaucoup sont rédigés en caractères mandarins simplifiés -langue utilisée sur le continent, et non à Hong Kong- et les commentaires sont semblables à ceux trouvés sur les sites chinois de microblogs. D’autres appelaient Obama à aider à la libération de dissidents, comme l’avocat Chen Guangcheng, assigné à résidence, ou le prix Nobel de la paix Liu Xiaobo, en prison. Dimanche, Google+ était accessible depuis certains appareils mobiles mais pas depuis les ordinateurs fixes.

LeVif.be avec L’Express

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