Potosi, à plus de 4 000 mètres d'altitude, est à jamais liée à l'histoire minière. © GETTY IMAGES

De la Belgique à la Bolivie, le dialogue des cultures

Gérald Papy
Gérald Papy Rédacteur en chef adjoint

Jeune infirmier belge d’origine rwandaise, Antoine part six mois en Bolivie pour travailler bénévolement dans l’hôpital San Lorenzo de Tarija. Son séjour n’a cependant pas comme seuls mobiles les raisons humanitaires et professionnelles.

Le jeune homme s’intéresse depuis longtemps au sort des Africains déportés par les Espagnols et exploités dans les mines de Potosi. Le roman En quête de nos ancêtres (1), de Joseph Ndwaniye, également chroniqueur au Vif, éclaire cette page d’histoire méconnue – le travail des esclaves dans les champs de coton nord-américains est davantage documenté – et embarque le lecteur dans l’irrépressible recherche d’Antoine, lui-même déraciné, au gré d’un chassé-croisé entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique latine.

Avec l’aide d’Alba Luz, une jeune métisse dont il tombe amoureux, le héros apprendra à la fois les énormes souffrances que les Noirs ont endurées en passant des cales des bateaux négriers aux profondeurs de la mine, et la bienveillance que, malgré la méfiance originelle, ils finirent par trouver, après avoir fui l’esclavage, auprès des autochtones indiens à Coroico, devenue la « région des Afros », celle d’Alba Luz.

Avec une grande humanité, Joseph Ndwaniye dessine un chemin entre le respect des traditions et le dialogue des cultures. Tout en reconnaissant, comme Antoine, qu’ « il faut bien plus que des bons sentiments pour changer quoi que ce soit au destin de quelqu’un ».

(1) En quête de nos ancêtres, par Joseph Ndwaniye, Les Impressions Nouvelles, 208 p.
(1) En quête de nos ancêtres, par Joseph Ndwaniye, Les Impressions Nouvelles, 208 p.

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