© AFP

Coronavirus: Bolsonaro exclut tout « confinement national » au Brésil

Le président brésilien Jair Bolsonaro a écarté mercredi tout « confinement national », malgré les recommandations de nombreux spécialistes et d’un institut de santé de référence, au lendemain d’un nouveau record de 4.195 morts enregistrés en 24 heures.

« Il faut trouver des alternatives, nous n’allons pas accepter une politique qui revient à dire qu’il faut rester chez soi, tout fermer, imposer le confinement », a poursuivi le chef de l’Etat, qui n’a cessé de remettre en cause les mesures de restriction, au nom de la préservation de l’emploi. Mais l’institut de référence en santé publique Fiocruz a averti dans un rapport publié mardi soir que le confinement était « absolument nécessaire » pour faire face à la saturation des hôpitaux, qui se trouvent dans une situation « critique » dans 24 des 27 Etats du pays. « C’est un remède amer, mais il est absolument nécessaire pour éviter davantage de morts », a expliqué cet institut public.

« La circulation du virus demeure intense dans tout le pays et la situation pourrait rester critique tout au long du mois d’avril », poursuit le rapport. Le Brésil est le deuxième pays au monde où le Covid-19 a fait le plus de morts, après les Etats-Unis, avec 336.947 décès depuis le début de la pandémie et déjà plus de 15.000 sur les six premiers jours du mois d’avril. En mars, le Brésil a connu une hécatombe, avec plus de 66.000 vies fauchées par le virus, près du double de juillet, le pire mois de l’an dernier. Il y a un an, la Cour suprême avait donné aux Etats et aux municipalités l’autonomie pour imposer leurs propres mesures de restriction. Mais dans la pratique, sauf quelques rares exceptions, notamment dans quelques villes de l’Etat de Sao Paulo (sud-est), seules certaines activités considérées comme non essentielles ont été fermées, sans confinement total.

Contenu partenaire