L'histoire d'Otto Warmbier glace les sangs. © Reuters

Corée du Nord: pas de signes évidents de torture sur Otto Warmbier

L’étudiant américain Otto Warmbier, décédé en juin 2017 une semaine après son rapatriement de Corée du Nord dans le coma, ne présentait pas de signes évidents de torture, a indiqué mercredi une médecin légiste de l’Ohio, au lendemain d’accusations de tortures lancées par le président Donald Trump et les parents du jeune contre Pyongyang.

Le jeune homme de 22 ans, condamné à 15 ans de travaux forcés lors d’une visite touristique en Corée du Nord, a subi des « lésions au cerveau causées par le manque d’oxygène », selon Lakshmi Sammarco, la médecin légiste, qui n’a pas pu déterminer l’origine de ces lésions.

Les parents d’Otto Warmbier ont accusé mardi Pyongyang d’avoir « torturé et intentionnellement blessé » leur fils, qui présentait selon eux des signes de torture, y compris des dents qui semblaient avoir été « réarrangées » et des mains et des pieds déformés. « Superbe interview sur Fox & Friends des parents d’Otto Warmbier: 1994-2017. Otto a été torturé au-delà de l’imaginable par la Corée du Nord », avait ensuite renchéri Donald Trump sur Twitter.

Mais l’autopsie du corps d’Otto Warmbier menée par Lakshmi Sammarco, n’a pas révélé selon elle de preuve claire de torture physique, ni d’os ou de dents endommagées récemment. « En fin de compte, nous ne savons pas ce qui lui est arrivé », a-t-elle déclaré. « Nous ne saurons jamais, à moins que les personnes qui étaient là-bas disent: ‘C’est ce qui est arrivé à Otto' ». Le corps d’Otto Warmbier ne présentait que quelques cicatrices, toutes attribuables à des instruments médicaux, sauf une, a-t-elle précisé, ajoutant que les interventions télévisées de la famille Warmbier l’avaient incitée à révéler publiquement ses résultats.

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