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Congo : 146 morts dans les explosions dans le dépôt de munitions

Au moins « 146 personnes » sont mortes dans une série d’explosions dimanche dans un dépôt de munitions à Brazzaville, la capitale du Congo, selon le compte-rendu d’un conseil des ministres extraordinaire tenu dans la nuit de dimanche à lundi.

Au moins 150 personnes ont été tuées et des centaines blessées dans une série d’explosions dimanche dans un dépôt de munitions située dans la caserne de blindés Mpila, dans l’est de Brazzaville, la capitale du Congo, a indiqué à l’AFP une source diplomatique européenne.

« On compte au moins 150 morts dans les hôpitaux militaires et environ 1.500 blessés dans un état plus ou moins grave », a indiqué cette source jointe par téléphone depuis Paris. Toujours selon cette source, il y aurait également de nombreux blessés admis dans des hôpitaux civils de la capitale.

Un précédent bilan faisait état de quatre morts et de nombreux blessés. A la mi-journée, on signalait ainsi que quatre fortes explosions espacées avaient été entendues dimanche matin à Brazzaville. Un panache de fumée sur la capitale congolaise était visible depuis Kinshasa, sur l’autre rive du fleuve Congo.

Une première forte explosion a été entendue vers 8 h (7 h GMT), puis une seconde une vingtaine de minutes plus tard. Deux autres ont suivi jusqu’à environ 8 h 45. Quelques très rares détonations, beaucoup plus faibles, étaient entendues depuis. Vers 9 h 45, cependant, une nouvelle forte explosion a retentité à Brazzaville.

De nombreux blessés hospitalités

De nombreux blessés étaient hospitalisés dans une clinique près de la zone où se trouve le dépôt de munitions, a constaté un correspondant de l’AFP. Certaines habitations se sont effondrées, d’autres ont eu les vitres qui ont volé en éclats. Les habitants quittaient le quartier en direction de la périphérie de la ville, selon un correspondant de l’AFP.

« C’est un dépôt d’armes qui a pris feu à Mpila, a témoigné une habitante à l’AFP. C’est à côté de la présidence. J’ai vu deux blessés. Un avait une plaie à la jambe et un autre à l’épaule, sans doute blessés par des maisons qui sont tombées. Chez moi, un mur est tombé. Là, on entend des bruits mais moins. Il y a beaucoup de gens dans la rue : ils fuient avec leurs bagages sur la tête, pieds nus, certains sont a peine habillés. Il n’y a pas de circulation, pas de bus, pas de taxi. »

Le centre-ville de la capitale congolaise était apparemment calme, selon un diplomate contacté par l’AFP peu avant 9 h GMT. Les explosions ont toutefois créé un court mouvement de panique à Kinshasa dans le quartier de la résidence présidentielle, situé au bord du fleuve Congo et qui fait face à la capitale congolaise. Les communications téléphoniques entre Kinshasa et Brazzaville étaient très difficiles dans la matinée.

Kinshasa envoie une équipe médicale La République démocratique du Congo (RDC) a annoncé l’envoi d’une équipe médicale à Brazzaville, la capitale du Congo voisin.

Kinshasa doit envoyer « une équipe de vingt médecins spécialistes, avec du matériel et des médicaments, et toute une assistance médicale », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, à l’AFP.

Les ministres des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, et de la Santé, Victor Makwenge Kaput, doivent également se rendre à Brazzaville « exprimer notre solidarité, notre compassion à nos frères et voisins », a-t-il ajouté.

Une série d’explosions dimanche dans un dépôt d’armes et de munitions d’un régiment de blindés à Brazzaville a fait au moins 146 morts – dont six Chinois -, des centaines de blessés et d’importants dégâts matériels, selon un bilan provisoire donné dimanche soir par les autorités congolaises.

Selon un communiqué du gouvernement congolais, c’est un court-circuit qui est à l’origine de l’incendie du dépôt de munitions.

Les hôpitaux de Brazzaville, sous équipés, travaillent dans des conditions difficiles après l’afflux de blessés, entassés dans les couloirs et les chambres.

De nombreux habitants dont les maisons ont été détruites ou endommagées par les explosions sont sans-abri. Les autorités ont prévu d’ouvrir deux églises, un marché couvert et des locaux dans des stades pour les héberger.

Kinshasa et Brazzaville sont les capitales les plus proches au monde, n’étant séparées que par le fleuve Congo.

La France et le Maroc ont également annoncé l’envoi d’une aide d’urgence à Brazzaville, où les hôpitaux sous équipés sont débordés par l’afflux de blessés.

L’onde de choc des détonations a provoqué des légers dégâts matériels, notamment des vitres brisées, jusqu’à Kinshasa, séparée de Brazzaville par le fleuve Congo.

LeVif.be, avec Belga

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