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Colombie: le président convoque les protestataires

Le Vif

Le président conservateur colombien Ivan Duque a convoqué mardi les responsables de la contestation de grande ampleur qui secoue son pays depuis cinq jours, a annoncé lundi une ministre.

« Demain (mardi) le président se réunira avec les représentants de la grève nationale », a indiqué la ministre du Travail, Alicia Arango. Ces représentants n’ont toutefois pas confirmé dans l’immédiat leur présence.

Cette rencontre, qui doit réunir des responsables des syndicats et des étudiants, aura lieu dans le cadre du « Dialogue social » convoqué par le chef de l’Etat en réponse aux manifestations quotidiennes contre les politiques économiques et sociales de son gouvernement.

Sous la pression des manifestants, le président colombien avait appelé vendredi à une « conversation nationale » avec tous les secteurs de la population pour examiner d’éventuelles réformes.

M. Duque, chef d’Etat de droite très impopulaire après moins de 16 mois au pouvoir, a débuté ces entretiens dimanche avec les maires et les gouverneurs élus fin octobre, qui prendront leurs fonctions en janvier.

La Centrale et le syndicat des professeurs des écoles publiques ont pris la tête lundi d’une grande manifestation coïncidant avec le Journée internationale contre les violences faites aux femmes. Des milliers de personnes, dont de nombreux jeunes, y ont participé dans plusieurs villes de la Colombie.

De son côté, M. Duque a rencontré lundi la Commission nationale de concertation du travail, regroupant ministres des Finances, du Travail et du Commerce avec des représentants des patrons ainsi que des salariés, non reconnus par les syndicats.

Au pouvoir depuis août 2018, M. Duque, âgé de 43 ans et sans expérience politique si ce n’est un mandat de sénateur, ne bénéficie pas d’une majorité parlementaire. Il pâtit de 69% d’opinions défavorables et son parti, le Centre démocratique (CD), a subi de sérieux revers aux élections locales du 27 octobre.

Les manifestations, en majorité pacifiques, ont été émaillées de violences et brutalement réprimées par la police anti-émeute, faisant quatre morts et quelque 500 blessés.

Le quatrième mort, lundi, a été un jeune manifestant blessé à la tête par les forces de l’ordre lors d’une manifestaton à Bogota deux jours auparavant.

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