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Clients de Thomas Cook bloqués à l’étranger: des précédents

Le Vif

Avant la faillite de Thomas Cook, qui affecte quelque 600.000 vacanciers, d’autres défaillances dans les secteurs du tourisme et de l’aérien ont bloqué des milliers de clients, mais jamais autant que le voyagiste britannique.

Monarch

Le 2 octobre 2017, la compagnie aérienne britannique Monarch dépose le bilan et cesse immédiatement ses activités, déclenchant le rapatriement de 110.000 voyageurs. Il s’agit à l’époque de la plus vaste opération de ce type organisée au Royaume-Uni en temps de paix.

Les autorités britanniques mobilisent 60 avions de plus de 27 compagnies aériennes en provenance de 30 aéroports dans 14 pays autour de la Méditerranée.

Mais certains vacanciers devront s’armer de patience. Le dernier des 570 vols du programme atterrira le 16 octobre à Londres en provenance de Tel Aviv.

XL Leisure Group

Le 12 septembre 2008, le groupe XL Leisure Group, troisième tour-opérateur du Royaume-Uni, annonce son placement sous administration judiciaire, frappé de plein fouet par l’envolée des prix du pétrole. Ses administrateurs décident d’annuler immédiatement tous les vols.

Cette décision affecte 85.000 passagers bloqués dans les aéroports du monde entier.

Onze ans après, XL Airways France, ex-filiale française du groupe cédée à l’époque à un fonds d’investissement islandais, se déclarera le 19 septembre 2019 en cessation de paiement et demandera, à son tour, son placement en redressement judiciaire.

Varig

Autrefois leader des compagnies aériennes brésiliennes, la Varig, surendettée et supplantée par ses concurrentes TAM et Gol, se retrouve au bord de la faillite en juin 2005.

La compagnie est sauvée in extremis le 21 juillet 2006 de la liquidation par son ancienne filiale fret VarigLog, avant d’être rachetée en mars 2007 par la compagnie à bas coût Gol pour un montant de 320 millions de dollars.

En juin 2006, au plus fort de la crise de la Varig, des annulations de vols bloqueront quelque 20.000 passagers à l’étranger. Parmi eux, 5.000 supporteurs brésiliens de football partis soutenir leur sélection à la Coupe du Monde en Allemagne.

Clients de Thomas Cook bloqués à l'étranger: des précédents
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Swissair

En septembre 2001, Swissair est au bord du gouffre. La compagnie, qui croule sous les dettes, a d’énormes problèmes de liquidités, un comble pour une société que l’on surnommait « la banque volante ». Les attentats du 11 septembre lui donnent le coup de grâce. Le trafic aérien est paralysé pendant des jours et Swissair se retrouve à court d’argent.

Le 2 octobre, l’ensemble de la flotte de Swissair est immobilisée au sol : 400 vols sont annulés et 38.000 passagers sont laissés en rade, incrédules d’avoir été lâchés par une compagnie considérée comme l’une des plus fiables au monde.

Le trafic reprend le 4 octobre, grâce à une aide de l’Etat suisse, mais le mal est fait. Swissair disparaît définitivement le 31 mars 2002, alors qu’une nouvelle compagnie, appelée Swiss, prend son envol.

Ansett

Le 12 septembre 2001, la compagnie Air New Zealand décide de placer sous administration judiciaire sa filiale australienne en difficultés Ansett. Cette faillite brutale de la deuxième compagnie aérienne australienne chamboule les projets de voyage de quelque 45.000 passagers.

Les vols d’Ansett reprennent partiellement fin septembre, mais, après l’échec de sa reprise par le consortium australien Tesna, la compagnie effectue ses derniers vols le 4 mars 2002.

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