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Chantage à l’Ebola en République tchèque

Un ou des inconnus ont menacé l’Etat tchèque de propager dans ce pays le virus Ebola, réclamant un million d’euros en monnaie virtuelle, les bitcoins, pour renoncer à leur plan, a annoncé lundi la police tchèque.

« Un ou des malfaiteurs se livrent au chantage à l’égard de l’Etat, en menaçant de propager le virus Ebola », a déclaré à la presse le chef adjoint de la police nationale, Zdenek Laube. « Dès le début, leur objectif principal a été de semer la panique », a-t-il ajouté.

Le ministère de l’Intérieur a déclaré dans un communiqué que le ou les maîtres chanteurs utilisaient « des méthodes de communication très sophistiquées », sans plus de précisions. Ils encourent une peine allant jusqu’à 12 ans de prison, a indiqué Robert Slachta, chef de l’Office de lutte contre le crime organisé (UOOZ).

« Ce n’est pas réaliste »

Selon le chef des services tchèques de santé publique Vladimir Valenta, le virus, qui a déjà causé la mort de près de 5.000 personnes, a toutefois peu de chances de se propager en République tchèque. « Obtenir le virus, le transporter, le diffuser largement par une voie autre qu’un contact avec une personne infectée ou ses fluides corporels, ce n’est pas réaliste », a-t-il dit à la presse.

Jusqu’à présent, quatre cas suspects se sont révélés négatifs en République tchèque, pays de 10,5 millions d’habitants.

Plus de 10.000 personnes ont contracté ce virus, présent essentiellement dans trois pays d’Afrique de l’Ouest, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé. Seuls quelques cas – en majorité des personnes ayant soigné des malades en Afrique – ont été enregistrés en Europe et en Amérique du Nord.

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