© BELGA

Ce qu’il faut retenir du grand oral télévisé d’Emmanuel Macron

Le Vif

Le président français Emmanuel Macron a assuré mercredi ne pas être en campagne pour sa réélection en 2022, attaquant sa rivale de droite Valérie Pécresse mais admettant continuer à « se projeter » dans la fonction.

« Certains sont en campagne, mais votre serviteur: non », a-t-il affirmé lors d’un entretien de deux heures sur TF1/LCI, assurant toutefois que « d’évidence » il avait « de l’ambition pour notre pays, l’envie de faire » au-delà de la fin de son quinquennat prévue en avril. « Je n’ai jamais pensé qu’on pouvait, en cinq ans, tout faire« , a insisté le chef de l’Etat, souhaitant « continuer à (se) projeter » et « garder de la vision » pour « dire: je projette le pays à dix ans ».

Relancé à plusieurs reprises sur son éventuelle candidature, il a déclaré avant de conclure cet entretien: « Il faut qu’en mon for intérieur, je consolide quelques éléments avant de vous donner une réponse sincère et ferme ».

« Mais au moment où nous nous parlons, je dois encore assumer la responsabilité qui est la mienne » face à la cinquième vague de Covid, a-t-il estimé. Et d’enchaîner: « Je ne suis pas aujourd’hui dans la situation de répondre à cette question à la fois compte tenu du pays (et) compte tenu de moi-même ». Face aux accusations de sa rivale de droite Valérie Pécresse sur des dépenses budgétaires non maîtrisées dans sa gestion de l’économie face à la crise du Covid, a attaqué celle qui veut supprimer « près de 200.000 » postes de fonctionnaires si elle était élue présidente. « Il faut du sérieux » et « être précis », a-t-il critiqué, fustigeant le rigorisme budgétaire « qui n’a jamais marché » selon lui.

« Ceux qui ont fait ça ont ensuite augmenté les impôts comme jamais », a raillé M. Macron. « Je ne suis pas pour couper, je suis pour créer davantage », a-t-il dit. Des réformes économiques au Covid-19 en passant par les « gilets jaunes », Emmanuel Macron a par ailleurs longuement défendu mercredi le bilan de son quinquennat. Tout en dressant un tableau positif de son action, le chef de l’Etat a reconnu avoir fait quelques erreurs et, surtout, « avoir appris » des différentes crises qu’il a affrontées depuis 2017.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire