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Brazzaville : la Belgique envoie de l’aide d’urgence

Les explosions dans un dépôt de munitions dimanche dans un quartier populaire de Brazzaville ont fait 180 morts et 1.340 blessés. La Belgique a décidé d’envoyer une aide d’urgence.

Interrogé par des journalistes sur le bilan des explosions, le ministre Georges Moyen a répondu : « C’est difficile à dire, mais il y a 180 morts dans les morgues » de la ville. Il a également donné le nombre de 1.340 blessés. Le dernier bilan officiel faisait état de plus de 150 morts. « Les plus grands besoins sont dans l’orthopédie », a-t-il précisé lors d’une visite du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville.

Plusieurs dizaines de blessés sont toujours soignés au CHU, certains installés dans les couloirs ou sous des tentes à l’extérieur du bâtiment, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les deux derniers foyers d’incendie qui subsistaient dans le dépôt de munitions sont « maîtrisés » et une opération de déminage du site doit débuter mardi, a-t-on appris de source militaire.

Le colonel Obargui, porte-parole du ministère de la Défense congolais, a indiqué que, même si l’incendie était maîtrisé, « pour l’instant, on ne peut pas » affirmer qu’un deuxième dépôt de munitions, situé à une centaine de mètres de celui qui a explosé, ne représente plus de danger.

« Il y a des munitions qui restent et qui peuvent exploser d’un moment à l’autre », a-t-il dit, précisant toutefois qu’il « n’y a pas trop de danger » comme dimanche lors de la série d’explosions meurtrières.

Une opération de « dépollution » des deux sites doit commencer « à partir d’aujourd’hui » mardi, a indiqué le colonel Obargui. « Il s’agit de déminer, enlever les munitions de là où elles se trouvent et les détruire loin de la ville pour que le danger soit définitivement écarté », a-t-il expliqué.

Cette opération se fera avec l’aide de MAG (Mining advisory group), une ONG britannique spécialisée en déminage et financée par l’Union européenne.

Une aide internationale arrive progressivement à Brazzaville

La Belgique a décidé mardi d’envoyer une aide d’urgence. Le Comité de planification avait été convoqué lundi pour examiner quelle aide pourrait être offerte, et pour établir un projet de plan d’action à mettre en oeuvre dès la réception d’une demande d’aide d’urgence de la République du Congo.

La Belgique a reçu ce mardi cette demande d’assistance d’urgence. Le Comité de coordination de B-Fast, sous la présidence du ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, a décidé d’envoyer mardi encore une équipe B-Fast et du matériel médical à Brazzaville, précise encore le communiqué.

L’équipe B-Fast sera composée d’une douzaine de personnes, principalement des médecins et des infirmières qui renforceront les hôpitaux locaux. Elle emportera également des fournitures médicales pour les soins des brûlures et des traumatismes. La Défense met le transport aérien à disposition.

La France, ancienne puissance coloniale, a notamment envoyé une équipe médicale de 25 personnes et 5 tonnes de matériel, qui sont arrivés dans la nuit de lundi à mardi.

Une équipe marocaine est également arrivée lundi soir, constituée de 173 personnes, dont 20 médecins et 16 infirmiers.

Les explosions très puissantes ont détruit des centaines de maisons autour du dépôt de munitions, situé dans une caserne de l’est de la ville, et quelque 3.000 personnes sont sans-abri.

Le Vif.be, avec Belga

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