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Boko Haram: 9,2 millions de personnes ont besoin « d’assistance » alimentaire dans le bassin du Lac Tchad (ONU)

Le Vif

Quelque 9,2 millions de personnes ont besoin « d’une assistance » alimentaire dans le bassin du Lac Tchad, théâtre d’atrocités du groupe islamiste nigérian Boko Haram, indique lundi l’ONU dans un communiqué du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) à Niamey.

« Près de 9.2 millions » de personnes, soit « la moitié » des habitants du bassin de Lac Tchad, ont « besoin d’assistance » alors que la « crise » dans cette zone « continue de se détériorer », souligne le texte.

Les populations vivant dans ce bassin sont confrontées à « une insécurité alimentaire chronique », « à la malnutrition » et le conflit « a exacerbé de manière catastrophique leur vulnérabilité », explique l’agence onusienne.

Le conflit de Boko Haram a engendré « la plus grande crise de déplacés en Afrique » avec « plus de 2.4 millions » de déplacés qui ont fui leur foyer à cause des « violences » ou « les mesures anti-insurrectionnelles » (évacuation de zones, interdictions de voyager ou de commercer), relève la même source.

Ce conflit a fait plus de 20.000 morts depuis 2009. Pour « dresser un état des lieux » de la catastrophe humanitaire, Stephen O’Brien, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, a entamé lundi par le Niger une mission de quatre jours qui le conduira également au Nigeria.

Mardi, M. O’Brien se rendra à Diffa, dans le sud-est du Niger, proche du Nigeria, qui abrite plus de 200.000 réfugiés et déplacés internes de Boko Haram.

Les 18 et 19 mai, il se rendra notamment à Maiduguri, la ville-berceau de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria. Selon l’ONU, cette tournée de M. O’Brien, est un prélude au Sommet humanitaire mondial prévu en Turquie les 23 et 24 mai, et « extrêmement important » pour les populations du bassin du lac Tchad.

Dans une déclaration unanime adoptée vendredi, les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU se sont « alarmés » des « liens entre Boko Haram et l’Etat islamique », et ont souligné que les « activités de Boko Haram continuent de compromettre la paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale ».

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