© belga

Bilan lourd en juillet pour les États-Unis : le pire reste-t-il à venir ?

Mailys Chavagne
Mailys Chavagne Journaliste Web

L’augmentation des cas de coronavirus cet été, en particulier dans le Sud et l’Ouest des États-Unis, a fait de juillet le pire mois du pays en matière d’infections depuis le début de la pandémie. La tempête est-elle enfin passée ou le pire reste-t-il encore à venir ?

La pandémie a fait au moins 689.758 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un nouveau bilan de la situation. Plus de 18 millions de cas ont été officiellement comptabilisés, dont au moins 10,5 millions ont été guéris.

Les Etats-Unis sont le pays le plus endeuillé, avec 154.860 décès. Viennent ensuite le Brésil (94.104 morts), le Mexique (47.746), le Royaume-Uni (46.201) et l’Inde (38.135).

Un mois de juillet lourd

Le bilan a été particulièrement lourd pour les États-Unis ce début d’été. Depuis la fin juin, le pays a enregistré près de 1,87 millions de nouveaux cas de coronavirus, ce qui représente 41 % du total des 4,6 millions d’infections recensées depuis le début de la pandémie, selon une analyse du Financial Times.

Les trois points chauds du virus cet été? Les États les plus peuplés d’Amérique du nord :

  • la Californie,
  • le Texas,
  • et la Floride.

Avec plus de 400.000 cas chacun, ces trois États ont dépassé New York en matière de taux d’infections depuis le début de la pandémie. Et si certains espèrent que le pire soit passé, les autorités avertissent d’une nouvelle recrudescence des cas dans certaines régions du pays.

Une « nouvelle phase » de l’épidémie ?

Les Etats-Unis sont en effet entrés dans une « nouvelle phase » de l’épidémie de coronavirus, désormais très largement répandue sur le territoire américain, a estimé la conseillère spécialisée auprès de la Maison Blanche Deborah Birx.

« Ce que nous voyons aujourd’hui est différent de mars et avril« , a-t-elle dit sur la chaîne CNN, tout en soulignant que les mesures prises localement pour tenter d’enrayer la contagion commençaient à avoir des effets. Le virus « s’est extraordinairement répandu. Il est présent aussi bien dans les zones rurales qu’urbaines« , a-t-elle ajouté, prévenant les habitants de zones rurales qu’ils ne sont pas à l’abri ou protégés contre le coronavirus.

Si dans un premier temps, le virus a touché le Nord-Ouest Pacifique et le Nord-Est des États-Unis, pour ensuite déferler sur le Sud, il se déplace et prend désormais de la vitesse dans une grande partie du Midwest – et dans des États comme le Mississippi, la Floride, ou encore la Californie, qui pensaient pourtant avoir vu le pire.

Mouvement de bascule et seconde vague

De quoi soulever la perspective d’une seconde vague plus cahoteuse que prévu aux États-Unis, alors que la première ne semble pas avoir totalement fini sa course. Avec un seuil de nouvelles infections quotidiennes atteignant des niveaux alarmants, il y a un profond sentiment national que les progrès réalisés dans la lutte contre la pandémie sont en train d’être anéantis et qu’aucune région d’Amérique n’est plus à l’abri d’une résurgence du virus.

Il y a également des signes qui indiquent que la propagation du virus s’avère difficile à ébranler dans tout les États, ce qui pourrait compliquer davantage certains projets de relance de l’économie. Dans le Missouri, le Wisconsin et l’Illinois notamment, les responsables gouvernementaux resserrent peu à peu les restrictions imposées aux résidents et aux entreprises et émettent de nouveaux avertissements quant à une augmentation des hospitalisations liées au coronavirus.

De nombreuses régions ont vu le nombre de cas de coronavirus chuter puis remonter. Un mouvement de bascule loin d’être encourageant pour les autorités. Seuls quatre États – l’Arizona, le Delaware, le Maine et l’Utah – ont désormais des moyennes (sur sept jours) de nouveaux cas inférieures à celles recensées fin juin.

L’espoir de voir le pays prendre peu à peu le contrôle de la pandémie s’amenuise de jour en jour. Tout repose désormais sur un potentiel vaccin sûr et efficace. Le Dr Anthony Fauci, un expert des maladies infectieuses, a déclaré au Congrès qu’il était optimiste quant à la mise en circulation d’un vaccin d’ici la fin de l’année ou au début de l’année 2021.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire