Un responsable syndical d’Air France a menacé mercredi d’un « conflit sans précédent » en cas de licenciement de salariés visés par des procédures disciplinaires après les violences à l’encontre des dirigeants de la compagnie française début octobre.
« Nous n’accepterons aucun licenciement », a lancé Miguel Fortea, secrétaire général du syndicat contestataire CGT d’Air France, lors d’une audition devant des parlementaires. « Si la direction veut en faire des exemples, ce sera Spartacus. On sera tous sur la place et on aura un conflit sans précédent », a prévenu le responsable syndical.
Au total, Air France a engagé 18 procédures disciplinaires à l’encontre de salariés suspectés d’avoir pris part aux violences survenues le 5 octobre, à l’annonce d’une restructuration prévoyant la possible suppression de 2.900 postes sur deux ans.
Ce jour là, les images de deux cadres de la compagnie fuyant, vêtements en lambeaux, la vindicte de salariés furieux avaient fait le tour du monde, suscitant l’inquiétude des pouvoirs publics et des milieux économiques sur leur impact pour l’image de la France.
Selon la CGT, qui compte des adhérents parmi les personnes visées, « il n’y a rien dans les dossiers disciplinaires » concernant des faits de violence.
