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Affaire Relais et Châteaux: Dominique de Villepin en garde à vue

L’ex-Premier ministre a été placé en garde à vue et doit être interrogé notamment sur des écoutes téléphoniques, affirme le quotidien Le Monde.

De nouveaux déboires judiciaires pour Dominique de Villepin? L’ancien premier ministre de Jacques Chirac a été placé en garde à vue à Paris ce mardi matin, dans le cadre de l’affaire Relais et Châteaux, assure Le Monde. Selon le quotidien du soir, il devrait être interrogé sur des écoutes téléphoniques qui montreraient qu’il serait intervenu dans cette affaire. Cette audition « était prévue et est en cours », explique une source proche de l’enquête citée par l’AFP. Mais elle refuse de préciser s’il était entendu dans le cadre d’une garde à vue.

L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin avait pourtant tenté de dissuader l’association Relais et Châteaux d’ébruiter l’enquête judiciaire où son nom est cité. L’ancien président de l’association Relais et Châteaux, Régis Bulot, proche de l’ex-Premier ministre, avait été mis en examen le 18 novembre à Strasbourg pour abus de confiance, escroquerie en bande organisée et blanchiment. L’homme âgé de 64 ans est soupçonné d’avoir détourné, entre 2002 et 2008, un montant de 1,6 million d’euros, reversé en liquide par des fournisseurs à qui des prestations avaient été surfacturées.

Bulot défend Villepin

Dominique de Villepin, proche de Régis Bulot, avait déjeuné en janvier 2010 avec Jaume Tàpies, l’actuel président de l’association, ainsi qu’un avocat. C’est ce qu’attestent les procès verbaux dont Le Monde a révélé mardi des extraits. Jaume Tàpies s’est porté partie civile dans le dossier. Après ce déjeuner, Dominique de Villepin s’est vanté par téléphone auprès de son ami d’avoir « fait [à ses interlocuteurs] une trouille dix fois au-dessus de ce qu’ils imaginaient ». Selon République solidaire, le parti fondé par Dominique de Villepin, celui-ci « affirme n’avoir ‘rien à voir’ avec l’affaire Relais & Châteaux » et n’avoir « en aucun cas tenté d’influer sur un dossier judiciaire dont [il] ne savai[t] rien ».
Selon les déclarations de Régis Bulot, Dominique de Villepin n’a en revanche pas bénéficié de détournements, que ce soit sous la forme de versements en liquide ou de séjours gratuits. L’homme politique et son épouse ont notamment séjourné en 2005 dans un Relais et Châteaux en Martinique. Ecroué après sa mise en examen, Régis Bulot avait été remis en liberté en juin 2012 après sept mois de détention provisoire.

LeVif.be avec L’Express

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