Les Etats-Unis ont annoncé mercredi avoir pris des sanctions contre Mohamed Abrini, qu’ils considèrent comme un « terroriste » étranger du groupe Etat islamique. Il est mis en cause dans les attentats de Paris en novembre 2015 et ceux de Bruxelles en mars dernier et a été arrêté le 8 avril à Anderlecht.
Selon la procédure américaine en la matière, Mohamed Abrini, un Belgo-Marocain, a été inscrit sur une liste noire de « terroristes internationaux », ce qui a pour effet de geler tous ses éventuels avoirs et intérêts aux Etats-Unis et d’interdire à tout ressortissant américain d’être en contact avec lui, a indiqué le département d’Etat dans un communiqué.
Mohamed Abrini, 31 ans, était recherché depuis les attentats de Paris le 13 novembre, suspecté d’avoir participé aux préparatifs de l’attaque. Identifié sur la vidéo surveillance dans les minutes avant la double explosion, il a reconnu être « l’homme au chapeau » et avoir déposé un sac contenant des explosifs à l’aéroport de Zaventem le 22 mars avant de prendre la fuite.
Actuellement emprisonné en Belgique, il est aussi visé par un mandat d’arrêt européen émis par des juges d’instruction français pour son rôle logistique présumé dans les attentats de Paris.
« L’imposition de sanctions par les Etats-Unis est un puissant instrument contre des terroristes », a fait valoir le département d’Etat, soulignant que M. Abrini est « membre de la cellule basée en Europe du (groupe) Etat islamique en Irak et au Levant », selon l’une des appellations utilisées par Washington pour désigner l’organisation djihadiste.
La mesure prise contre Abrini permet de « faire savoir à l’opinion publique américaine et à la communauté internationale que Mohamed Abrini est activement impliqué dans le terrorisme », a ajouté la diplomatie américaine.
Washington, qui dispose de tout un arsenal juridique et économique de classification et de sanctions contre des individus et des groupes qualifiés de « terroristes », cherche ainsi à leur couper tout accès au système financier américain et à doper la coopération policière ou juridique entre agences américaines ou avec des gouvernements étrangers.