© REUTERS/Jean-Paul Pelissier

Fin des privilèges pour Rachida Dati

Visiblement, mieux vaut ne pas contrarier le président de la République. Rachida Dati, l’ex-ministre française de la Justice et actuelle eurodéputée, s’est vue privée de voiture et d’escorte pour avoir agacé Nicolas Sarkozy en se montrant trop à la télévision lors des régionales.

Longtemps proche de Nicolas Sarkozy avant de tomber en disgrâce, Rachida Dati, l’ex-ministre française de la Justice et actuelle eurodéputée semble s’être mis le président à dos.

Résultat des courses, c’est la fin des privilèges pour Mme Dati qui se retrouve sans chauffeur ni gardes de sécurité.

Selon le Canard enchaîné, M. Sarkozy n’aurait pas apprécié la présence de l’ex-ministre sur les plateaux de télévision le soir du premier tour des élections régionales (le 14 mars) alors qu’elle en a été absente pendant toute la campagne préalable.

Le président aurait alors, selon l’hebdomadaire satirique généralement bien informé, contacté le directeur général de la police nationale pour « prendre des mesures de rétorsion » et lui retirer « dans l’heure » sa limousine, son chauffeur et les policiers, mis à sa disposition par le ministère de l’Intérieur.

L’entourage de Rachida Dati n’a reconnu que partiellement les faits auprès de l’AFP :

« Ce n’est pas si évident que ce soit une décision du président (…) Ce qui est sûr, c’est que c’est une décision du ministre de l’Intérieur ».

En règle générale, les ministres les plus importants peuvent conserver une voiture et des officiers de sécurité durant les six mois qui suivent leur départ du gouvernement. « Mme Dati en a été privée en mars dans ce cadre normal », a réagi l’entourage du ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux.

Le soir du 14 mars, qui a marqué la défaite de la majorité, elle avait appelé à retourner aux « fondamentaux »de la droite, manière de critiquer l’action présidentielle.

Le Vif.be, avec Belga

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