Face à la crise, un village espagnol vote pour des plantations de cannabis

A la recherche de fonds pour renflouer les caisses du petit village catalan de Rasquera, ses habitants ont voté mardi, lors d’un référendum original, en faveur du « projet anti-crise » controversé de plantations de cannabis sur leur territoire.

Au total, 308 habitants sur les 804 majeurs de ce village du nord-est de l’Espagne ont dit « oui », soit 56,3% des votants, contre 43,7% de non (239), un score très éloigné de la barre des 75% fixée par l’édile Bernat Pellisa.

Mais le maire qui avait menacé de démissionner avec toute son équipe s’il n’obtenait pas ce score a remis sa décision à plus tard, estimant que cela relèverait de l' »irresponsabilité » de se prononcer dans la précipitation.

Les habitants étaient appelés à répondre à une question simple: « Etes-vous d’accord avec le plan anti-crise approuvé par la mairie de Rasquera le 29 février? ». Le « plan anti-crise », c’est un projet de la municipalité, dirigée par les indépendantistes catalans d’Esquerra Republicana de Catalunya, de louer sept hectares de terres à l’Association barcelonaise de consommation privée de cannabis (ABCDA), un groupement de fumeurs de haschisch, afin qu’elle puisse y cultiver du chanvre indien pour ses 5.000 membres.

Rasquera, une localité qui vit principalement de la culture de la vigne et des oliviers, lourdement endettée comme de nombreuses communes espagnoles, avait imaginé cette solution inattendue pour faire face à sa dette de 1,3 million d’euros.

LeVif.be, avec Belga.

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